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Amputé d’une jambe après un accident : un courage à toute épreuve à tout juste six ans 

Les dégâts qu’a subis le taxi témoignent de la violence de l’impact ce soir-là.

La nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Un habitant de Grand-Bois, âgé de seulement six ans, a été amputé d’une jambe après avoir été victime d’un accident de la route le 4 août, alors qu’il était en compagnie de ses proches. L’enfant doit aujourd’hui apprendre à vivre cette nouvelle vie qui commence pour lui. Ce n’est pas le courage qui lui manque. 

Si nombre d’entre nous seraient tentés de céder au découragement après une telle épreuve, ce n’est pas le cas de David*. Cet habitant de Grand-Bois de seulement six ans, qui est jovial, énergique et toujours souriant, doit désormais apprendre à vivre une nouvelle vie. Il a été amputé de la jambe gauche après avoir été victime d’un terrible accident de la route le 4 août 2023. 

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Ce qui l’aide surtout à surmonter cette étape cruelle de la vie, c’est le soutien sans faille de sa famille. « Nous sommes tous là pour lui. Il fait preuve d’un grand courage. Il montre des signes d’amélioration », confie sa mère Nicole, âgée de 35 ans. Elle ne peut toutefois cacher sa colère et sa peine : « La vie peut être si cruelle parfois. C’est dur à accepter. » 

David est le plus jeune d’une fratrie de trois enfants. Il est le rayon de soleil de la famille, apportant joie et rires partout où il va. « Mon fils est très joyeux. Il est toujours actif. Il insuffle beaucoup de gaieté », soutient Nicole. Plein d’énergie, il adore courir. Il a même récemment remporté une médaille lors d’une course à l’école. C’est aussi un passionné de foot qui ne rate jamais l’occasion de jouer au ballon. 

Pendant plus d’un mois, son visage a rayonné. Raison : il trépignait d’impatience à l’idée de se rendre à un événement. « Nous étions invités au mariage de mon beau-frère. Un mois avant la cérémonie, David me demandait sans cesse quand le mariage aurait lieu. Il était impatient. Nous lui avions d’ailleurs acheté de nouvelles chaussures pour l’occasion », raconte Nicole. Il n’a eu de cesse de demander à sa mère quand il pourrait enfin les porter. 

Le jour J arrive enfin et ce qui s’annonce être une soirée joyeuse finira par virer au drame. Ce jour-là, David, tout excité, chausse enfin ses nouvelles chaussures. Toute la famille met le cap sur une salle des fêtes à Rose-Belle où est censée se tenir la réception. Tous passeront un bon moment. 

À la fin de la soirée, ils sont sept à prendre place dans un taxi pour rentrer. Parmi les occupants du véhicule : David et d’autres enfants âgés de sept à 15 ans, ainsi que Nicole et son époux. Mais alors qu’ils sont en route, l’impensable se produit. « Je vois la voiture quitter subitement l’autoroute pour aller percuter la rambarde de sécurité. C’est le choc », raconte Nicole. L’accident a lieu à Rose-Belle, à quelques mètres de l’hôpital Jawaharlal-Nehru. 

La panique s’installe. Le taxi subit d’importants dégâts, ce qui laisse présager le pire pour ses occupants. « Mon mari, assis sur le siège passager avant, perdra connaissance pendant un moment. Mais il finira par se réveiller », ajoute la mère de famille. Des volontaires interviennent. « Une de mes nièces subit une fracture à la jambe. Mais en voyant mon fils pleurer, je me rends bien compte qu’il est grièvement blessé », confie Nicole, encore hantée par ces images. 

Les passagers sont immédiatement transportés à l’hôpital Jawaharlal-Nehru. Blessé, un des enfants, âgé de sept ans, est hospitalisé. Le chauffeur de taxi aussi. Cet homme de 32 ans sera testé négatif à l’alcotest. 

David, quant à lui, subit plusieurs blessures, dont l’une plus grave à la jambe gauche. Celle-ci est quasi sectionnée. Il est aussitôt conduit en salle d’opération. Malgré les efforts du personnel médical, sa jambe ne peut être sauvée. Les médecins n’ont d’autre choix que de l’amputer d’urgence. Après l’intervention chirurgicale, le garçon est placé aux soins intensifs. 

« Linn marke a vi » 

Cette tragédie a suscité à la fois le choc et la tristesse au sein de la famille. « Linn marke a vi », lâche Nicole. Étant très pieuse, elle a beaucoup prié. L’état de santé de David s’est amélioré. « Cela a été un immense soulagement pour nous lorsque tous les appareils auxquels il était connecté ont été retirés, qu’il a été transféré dans une salle et qu’il a recommencé à parler. Sa maîtresse est venue le voir et lui a parlé », dit-elle. 

Depuis, le garçon est suivi par un psychologue. « Il a conscience qu’il lui manque quelque chose. À chaque fois qu’il soulève la couverture, il ne peut s’empêcher de détourner le regard et de pleurer », explique Nicole, dont le cœur de mère est meurtri. 

L’enfant ne se laisse toutefois pas abattre. Il le doit au soutien de sa famille. Une nouvelle existence s’annonce pour lui… Une vie qu’il devra apprendre à vivre. « Nous lui procurerons une prothèse », indique sa mère, déterminée à aider son enfant à surmonter cette épreuve et à avoir une existence des plus confortables. Quant à David, il est toujours aussi impatient. Cette fois, il brûle d’impatience à l’idée de retrouver ses proches. 

*Prénoms modifiés
 

  • defimoteur

     

 

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