Amputé d’un pied : Parmessur recherche un emploi

À 50 ans, malgré son handicap, Parmessur Poochandsing a la rage de vaincre. Ce père de trois enfants souhaite trouver un emploi, afin de subvenir aux besoins de sa famille, mais son parcours est jonché d’obstacles.

La vie de Parmessur Poochandsing a basculé en novembre 2015. Souffrant de douleurs aux orteils, il décide de se rendre à l’hôpital. Toutefois, après deux mois de traitement, le médecin lui annonce que son état exige une amputation. D’abord, il refuse. « Mo ti panse lipie-la pou byen apre. Me monn gayn tro douler. Monn bizin accepte. »

Le 30 novembre 2015 est une date que Parmessur n’est pas près d’oublier. L’opération était prévue à 10 h 30. Ce jour-là, on lui a amputé le pied. Puis il se rappelle que c’est vers 15 h 30 qu’il s’est réveillé lorsque son fils est venu lui rendre visite. « Ce jour-là lorsque je me suis réveillé, je me suis tout de suite senti différent. J’ai regardé mon pied. J’ai essayé de le soulever. Il n’y avait plus rien au-delà du genou. J’ai pleuré. Mes proches étaient là, eux aussi avaient les larmes aux yeux. » Aujourd’hui encore, en évoquant ces douloureux souvenirs, Parmessur ne peut s’empêcher de verser des larmes.

Pendant deux semaines, le quiquagénaire restera à l’hôpital avant de rentrer chez lui. C’étaient les deux semaines les plus difficiles à vivre pour lui. Toutefois, il gardait espoir de trouver un emploi adapté à sa situation. Mais à la maison, plus rien n’est pareil. « J’avais des difficultés à me déplacer pour me rendre aux toilettes, jusqu’à ce que j’obtienne une prothèse. »

Refusant de se laisser abattre et ayant besoin de travailler, Parmessur demande à un proche de louer un véhicule automatique pour qu’il s’y habitue. « J’ai toujours travaillé comme chauffeur depuis l’âge de 18 ans », explique cet ex-employé de la compagnie nationale de transport, où il a été conducteur d’autobus pendant 16 ans. Effectivement, il réussit à rouler la voiture automatique et décide de décrocher un emploi. Trouver un travail est primordial car entre emps son couple bat de l’aile . « Mon épouse a commencé à s’absenter de la maison. Elle ne pouvait plus me voir dans cet état. Puis un jour, elle est partie pour ne plus jamais revenir. Elle m’a abandonné avec les enfants. Je ne cessais de me demander ce que j’avais bien pu faire pour mériter ce triste sort. »

Mais trouver un emploi n’est pas chose facile. Il a beau chercher, personne ne lui offre du boulot en raison de sa condition physique. « Je peux conduire les véhicules automatiques et j’aimerais qu’on me donne ma chance. Il est vrai que je touche une pension, mais avec une allocation de Rs 5 400, comment voulez-vous que je m’acquitte des dépenses de la maison et subvienne aux besoins des enfants ? J’ai un fils qui a 17 ans et qui va toujours au collège. »
Parmessur espère que son appel sera entendu cette fois. Il est joignable sur le 5 925 5739 ou le 5 738 1995.