Certains commerçants malhonnêtes profitent de certaines situations pour se débarrasser de produits défectueux en les vendant à des clients crédules. Une pratique que la Consumer Affairs Unit condamne sévèrement.
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Le 4 octobre dernier, Sweta O., la trentaine, a acheté une table et huit chaises dans un magasin à Rose-Belle. Cela lui a coûté Rs 28 900 et elle a réglé la totalité du montant quelques jours après, soit le 7 octobre. Peu après, une des chaises s’est cassée. Elle avance que le magasin fait le difficile pour la réparer. « Le propriétaire me demande d’emmener la chaise au magasin. Ce qui n’est pas évident. J’habite à Quatre-Cocos. Comment vais-je transporter la chaise ? Le mieux serait que ce soit lui qui vienne la récupérer avec son transport. Ensuite, il me dira quand la chaise sera réparée et ce sera à moi de m’acquitter des frais. Cela fait à peine un mois depuis que j’ai acheté la table et les chaises ! », rouspète la dame.
Selon elle, il serait souhaitable que le commerçant envoie une équipe chez elle pour examiner toutes les chaises dans leur ensemble pour s’assurer que le problème ne se renouvelle pas.
Quel est l’avis du ministère du Commerce sur un tel problème ? « La loi préconise qu’un commerçant est tenu de commercialiser des produits qui sont corrects pour les consommateurs, explique Amita Devi Gunesh, Senior Officer de la Consumer Affairs Unit (CAU). Selon la Fair Trading Act, il ne peut pas proposer des produits non-commercialisables. Il doit bien s’assurer de la qualité des produits qu’il propose aux consommateurs. Dans ce cas précis, il aurait été tout à fait logique que le revendeur se rende chez la cliente pour un constat de la qualité des chaises et réparer celle qui est cassée. Ce n’est pas seulement une question de force de loi, mais aussi de réagir sur une base humanitaire. »
« Après tout, nous le répétons : le consommateur a droit à ‘value for money’. Cette cliente a payé une somme conséquente pour cette table et les huit chaises. Le commerçant ne peut lui proposer quelque chose qui n’est pas ‘up to the standard’ », déclare-t-elle.
La CAU dispose-t-elle d’outils ou sinon d’experts pour vérifier la qualité des produits commercialisés ? « Pas vraiment, répond la Senior Officer. Mais nous dirigeons le consommateur vers les instances qui peuvent le faire. »
« Dans le cas de cette cliente, si une solution à l’amiable n’est pas trouvée, on l’invitera à prendre contact avec nous pour soumettre sa plainte. Nous ferons le nécessaire, comme référer le cas au tribunal », ajoute-t-elle.
La table et les chaises ont été vendues à Sweta sans que le commerçant ne lui propose une garantie sur les meubles. Est-ce légal ? « Il n’y a aucune loi qui gère la garantie, fait comprendre la Senior Officer. Mais cela ne veut pas dire qu’en l’absence de garantie, le commerçant peut vendre n’importe quoi aux consommateurs. On ne cessera pas de le dire haut et fort. La protection du consommateur commence à la base. Le commerçant comme le consommateur doit jouer le jeu pour qu’on ait une situation saine au bout du compte. La CPU est intransigeante là-dessus. On ne peut vendre n’importe quoi, avec le produit qui est abîmé au bout d’un mois et le commerçant qui s’en lave les mains. On ne peut tolérer cela », déclare Amita Devi Gunesh.
La rédaction a essayé d’entrer en contact avec le magasin en question, mais en vain.
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