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Amit agressé avec un pied-de-biche : «J’ai pensé que ma dernière heure était arrivée»

Amit et sa famille sont passés par bien des épreuves. Amit et sa famille sont passés par bien des épreuves.

Il avait frôlé la mort l’année dernière.

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Amit A. et sa famille, domiciliés à Triolet, vivent dans la peur et l’angoisse. Ils ont vécu bien des épreuves ces dernières années. Il y a deux ans, Amit a perdu son frère aîné, terrassé par la maladie. Aussi, il avait failli mourir dans un accident de la route toujours en 2020. Mais les galères étaient loin d’être terminées. En effet, le lundi 20 décembre, il était en compagnie de son épouse quand ils ont été pris à partie par deux individus. Le jeune homme a été agressé à coups de pied-de-biche. Il a dû être hospitalisé.

« J’ai pensé que ma dernière heure était arrivée » dit Amit, en larmes. Rencontré à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses, au lendemain même de cette agression sanglante, il est entouré de son épouse Luxmi, 26 ans, et de sa mère. La jeune femme est encore sous le choc. La maman d’Amit, elle, ne cache pas sa tristesse et son indignation. En l’espace d’un instant, elle a cru perdre son cadet.

Des mauvais souvenirs ont refait surface. « J’avais deux fils, Amit et son aîné ». Mais il y a deux ans, contre toute attente, l’aîné a eu une infection. « Il s’était blessé au doigt et cela avait causé une grave infection qui l’avait rendu très malade. Il n’a pas survécu. J’ai assisté à sa souffrance sans pouvoir faire quoi que ce soit pour le soulager », dit la dame, la voix toute tremblante. Face à cette disparition tragique, Amit avait également été très affecté. « Ils veillaient l’un sur l’autre », nous dit la maman.

Amit et cette famille ont difficilement tenté de se remettre de cette disparition, mais ils ont vite été rattrapé par le destin. Quelques mois plus tard, le jeune homme, qui avait pris de l’emploi comme chauffeur, sera victime d’un accident. « J’étais à moto et j’avais perdu le contrôle de l’engin à Solitude », se souvient Amit. Il avait été grièvement blessé. En apprenant cette nouvelle, sa mère avait cru le perdre lui aussi. « Li ti bien blese dan so lazam », dit-elle.

Inconscient après l’accident, Amit s’est réveillé à l’hôpital. Il ne pouvait bouger sa jambe droite. « Mo lazam ti kase, inn bizin mett trwa vis ladan », explique-t-il. Sa convalescence a pris plusieurs mois. « Je suis resté à l’hôpital pendant plus de trois mois sans pouvoir marcher », poursuit-il. Quand il est rentré chez lui, il a dû suivre un long traitement avant de pouvoir marcher. Son épouse et sa mère l’y ont grandement aidé. « Nou ti krwar nou perdi li apre sa aksidan-la », font-elles comprendre.

Négligence ?

« Cette épreuve a été très difficile. J’avais failli perdre la jambe. Lors de l’intervention, le personnel soignant avait été négligent. Enn zour ler zot pe fer mo pansman, monn santi enn  boul dan mo lazam. Linn depas kot monn opere. Kan bann infirmye inn gete, zot inn tir enn gaz dan mo lazam. Zot ti blye sa ladan kan ti fer loperasion. Li ti koumans infekte », se souvient-il. Ses proches en avaient fait la remarque au personnel, sans aucun succès.

Si Amit s’est aujourd'hui rétabli, une cicatrice sur sa jambe droite lui rappelle en permanence qu’il a failli perdre la vie, elle lui rappelle cette atroce souffrance qu’il a endurée. Sans compter les séquelles physiques et psychologiques qui lui rappellent que rien ne sera jamais plus pareil pour lui. Il dit éprouver toutes les peines du monde pour trouver du travail. « Mo nepli kapav apiy lor pedal kouma bizin akoz mo lazam. Mo nepli kapav fer sofer », dit le jeune homme, tristement.

Malgré les coups durs, Amit essaie d’avancer. Jusqu'à ce qu’il ne soit rattrapé par la dure réalité. Il y a un mois, un « ancien » ami est venu le voir. « Il était venu devant notre porte et voulait voir mon mari. Linn dir ti ena enn travay Grand-Baie ki ti pou pey Rs 200. Mo mari ti dir mwa dir ki li pa la. Kamarad inn dir mwa ki li anvi pass enn letan avek mwa. Mo misie ki ti pe kasiet deryer rido inn tann sa. Linn sorti pou koz ar lot boug-la, pou repros li so fason koze », dit Luxmi.

En colère, le visiteur a lancé au couple : « Sa pa pou fini koumsa mem ». Amit ne se doutait guère qu’il allait joindre le geste à la parole.

Puis, le 20 décembre, Amit et Luxmi se sont rendus à la banque. « Je devais y faire un dépôt pour ma mère. En route, nous avons croisé l’ancien ami. Il nous a provoqués, puis est reparti », raconte Amit. Mais l’individu est revenu accompagné de son neveu. « Linn batt mo madam. So neve in pran enn lapins koulou inn tap mwa. Monn perdi konesans, kan monn leve de trwa minit apre, mo ti pe segne. Monn sipliy li. Linn pran kass dan mo pos. Monn bizin ranpe al kot dimounn. Zot inn sove », raconte Amit.

Mari et femme ont été conduits à l’hôpital SSRN, Pamplemousses. « J’ai subi des fractures à la main », lâche le jeune homme.

 

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