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Amendements post-Budget : la STC peut désormais investir à sa guise

STC La State Trading Corporation importe de nombreux produits, dont le riz basmati.

Après des amendements à la STC Act, l’organisme peut désormais participer au capital des compagnies de son choix. Une liberté réclamée depuis des années pour faire fructifier les surplus de la STC et investir dans des secteurs clés.

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La State Trading Corporation (STC) a désormais les mains libres quant à l’utilisation de ses surplus financiers. Une conséquence peu remarquée du Budget de Pravind Jugnauth et des amendements au Finance Bill. Autrefois, la STC ne pouvait investir dans le capital d’une entreprise ou dans un projet. Ce qui lui interdisait de participer à de nombreux projets et joint-ventures avec le privé.

Le Finance Bill a modifié la STC Act, au chapitre ‘investissement’ : « The Corporation may, for the purpose of its activities, acquire or hold any interest in any other agency or body of persons, whether corporate or unincorporate. » Le changement est très apprécié par le conseil d’administration de la STC. Il y voit là l’opportunité de faire fructifier ses bénéfices.

« Cela permettra à la STC de travailler avec de grandes compagnies et de bénéficier de leur expertise. Ce sera un plus pour le pays, indique un membre du Board. Nous générons un surplus, au lieu de le laisser dormir, on peut le faire fructifier en investissant dans une assurance, ou entrer dans le capital des compagnies avec lesquelles nous travaillons. »

La STC pourra désormais participer au capital d’une entreprise privée. Un changement qui tombe à point nommé, alors que l’organisme veut investir ses économies dans le bunkering.

« La STC réclame ces amendements depuis des années. Le Stimulus Package Act contenait une clause interdisant aux compagnies d’État de participer au capital d’autres compagnies », indique notre source. Les autorités avaient songé à demander à la State Investment Corporation (SIC) d’investir dans ces compagnies pour le compte de la STC, mais la procédure était trop compliquée.

Cet obstacle enlevé, on peut espérer des collaborations entre la STC et le privé dans un proche avenir. « Le privé n’est pas toujours disposé à participer seul à un gros projet. Avec le soutien de l’État, on pourra aisément le convaincre d’investir. »

Sauf que l’initiative rappelle l’épisode de la State Trading Company Mauritius (STCM), subsidiaire de la STC à l’origine de scandales à cause de son opacité et de la mauvaise gestion de ses fonds. « La STCM, c’était autre chose, a company within a company. Désormais la STC est soumise à un audit plus complet », assure notre source. Qui admet que les décisionnaires auront une responsabilité accrue : « Cela fait partie du plan de modernisation de la STC. »

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