Une dizaine de membres et sympathisants de l'Organisation non gouvernementale (ONG) SOS Papa s’est réunie devant le Parlement en début d’après-midi ce lundi 6 juin. Ils manifestaient contre le Protection from Domestic Violence (Amendment) Bill qui a été présenté en première lecture à l’Assemblée nationale mardi dernier. Ce projet de loi vise à amender la Protection from Domestic Violence Act afin de mieux protéger les victimes de violence domestique.
« Zot pe detrir la famille » ou encore « La loi kas menaz nou palé ». C’est ce qu’on pouvait lire sur les pancartes des manifestants. C’est vers midi que la manifestation a débuté devant le Parlement. Une démarche qui vise, selon les manifestants, à conscientiser le public sur les amendements qui seront apportés à la Protection from Domestic Violence Act.
Darmen Appadoo, président de SOS Papa, estime « qu’il n’y a pas eu assez de débats autour de ces amendements et que le ministère a profité des derniers crimes atroces qui ont secoué le pays pour faire voter ces amendements en quatrième vitesse ».
Il déplore que bien que son association ait eu une rencontre avec la ministre de l’Egalité des genres pour faire part de son point de vue sur ce texte de loi, aucune proposition de SOS Papa n’a été retenue, telle que l’introduction d’une clause pour punir les coupables en cas de fausse allégation : « Nous sommes convaincus que ces amendements ne sont pas une solution pour contrer la violence domestique. Il faudrait s'attaquer à la source de ce phénomène de société au lieu de durcir les lois qui mènent vers la répression. »
Quant au travailleur social, le Dr Rajah Madhewoo, il estime que ces amendements auront « des effets destructeurs sur la famille ». Il fait appel aux ministres et députés du gouvernement ainsi qu’aux membres de l’opposition: « Il ne faut pas agir sous le coup de l’émotion. Il faut une loi qui traite et les hommes et les femmes de manière égale. Lopozision bizin pran pozision. »
Lors de sa dernière conférence de presse, le leader de l’opposition Paul Bérenger a félicité la ministre Aurore Perraud pour avoir accordé un délai d'une semaine pour étudier les amendements.
Du côté du ministère de l’Egalité des genres, on maintient que toutes les propositions ont été prises en considération et que cette loi ne favorise en aucun cas les femmes.
La présence des policiers et de Girty Eléonore, conseiller au ministère de l’Egalité des genres, n’est pas passée inaperçue lors de cette manifestation.
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