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Amendements à la CIDB Act : Nando Bodha se fait l’avocat des accords entre gouvernements

Le Construction Industry Development Board (Amendment) Bill a été voté avec amendements le jeudi 15 décembre. Pour répondre aux critiques des orateurs, le ministre des Infrastructures publiques Nando Bodha a rassuré ceux présents sur un sujet : les G-to-G Agreements. Si un contracteur étranger, retenu dans le cadre d’un tel accord, n’a pas à s’enregistrer au Construction Industry Development Board (CIDB), l’institution gouvernementale impliquée dans le projet le fera à sa place.

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Dans le cadre d’un G-to-G Agreement, la firme étrangère n’aura pas à s’occuper de s’enregistrer auprès du CIDB. « Mais l’entité gouvernementale responsable aura à en informer le CIDB. C’est une mesure administrative », a expliqué le ministre.

Il a ajouté que dans tout projet soumis dans le cadre d’un accord entre gouvernements, un exercice de due diligence est mené au préalable. « Si la firme n’a pas l’étoffe ou que le projet ne représente pas de value for money, on ne va pas de l’avant. »

Commentant les « besoins infrastructurelles immenses de l’Afrique », le ministre a dit qu’il faut encourager les entrepreneurs mauriciens à tenter l’aventure sur le continent noir. D’où l’importance de partenariats avec des firmes comme Korea Expressway Corporation. « Ils veulent aller en Afrique et Maurice peut devenir une vitrine pour leurs projets. »

Les amendements à la CIDB Act ont été votés après des modifications supplémentaires. L’article 21A de la loi devait être changée pour que toute société participant à un appel d’offres soumette ses documents au CIDB au préalable. Finalement, c’est après avoir soumis son offre au Central Procurement Board que la compagnie devra le faire.


Reza Uteem, du MMM : «C’est très dangereux»

Reza Uteem« L’amendement à la CIDB Act, qui exempte les entrepreneurs et consultants étrangers de s’enregistrer au CIDB dans le cadre d’un projet G-to-G, n’est pas une bonne chose. Prenons l’exemple de Heritage City. Le gouvernement dubaïote avait imposé le choix de Stree Consulting. Mais par la suite, de nombreux doutes ont été émis sur les compétences de cette firme. De plus, je trouve dangereux que tout document lié à un appel d’offres pour un projet auquel une firme étrangère peut participer doive être envoyé d’abord au CIDB. Des cadres de sociétés de construction, d’architecture et de consultants siègent au board de cette institution. Ils connaîtront les détails de l’appel d’offres avant tout le monde. Ils pourraient en tirer avantage. »

Osman Mahomed, du PTr : «Les contrats G-to-G favorisent la corruption»

Osman Mahomed« Le projet de loi passe sous silence les promoteurs privés qui attendent d’investir dans le pays. Navin Beekarry, directeur général de la commission anticorruption, a dit que les contrats ‘G-to-G’ sont opaques et favorisent la corruption. Il y a l’exemple de Stree Consulting, qui était impliquée dans un ‘G-to-G’ pour Heritage City. Quels garde-fous y a-t-il dans le contrat signé entre la Road Development Authority et Korean Expressway Corporation ? »

 


Bashir Jahangeer, du MSM : «Le CIDB doit évaluer la performance des contracteurs»

Bashir Jahangeer« Il est important que les contracteurs soient évalués sur leur performance, pas seulement sur leurs capacités financières. Il faut un mécanisme qui permettrait de promouvoir ou de rétrograder les contracteurs dans la liste du CIDB. Il n’y a rien de ce genre dans le projet de loi. Le CIDB doit évaluer la performance des contracteurs. Le projet de loi ne précise pas non plus dans quels délais une entreprise peut formuler une nouvelle demande d’enregistrement après avoir été retirée de la liste. »

 

 

 

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