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Alvin Beeharry, 139 kilos : son combat contre le poids

  • S’il ne maigrit pas, il risque de perdre ses pieds

Sa passion pour le fast-food pourrait lui coûter cher. Alvin Beeharry pesait, il y a deux mois, 161 kilos à la balance. Il faut qu’il descende en dessous de 100 kilos s’il souhaite éviter une opération à la colonne vertébrale qui n’est pas sans risque…

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Il va perdre ses pieds s’il ne perd pas du poids. Ce n’est pas gagné d’avance, car prendre des kilos est plus facile. Il y a encore deux mois, Alvin Beeharry, 31 ans, pesait 161 kilos. Il en a perdu 22 jusqu’à présent. Mais cela ne suffi t pas. Il doit descendre sous la barre des 100 kilos. Car il n’a plus de sensation dans ses membres inférieurs.

Marié depuis un an et demi à Tatiana, Alvin Beeharry n’est pas encore père. Lui, c’est un bosseur. Il enchaînait un double emploi pour ramener de
l’argent à la maison et faire rouler la cuisine. Mais aussi pour éponger sa soif de fast-food. Alvin Beeharry avoue qu’il alignait burgers, kebabs, rotis au saumon et les fritures. « J’avais un faible pour ce genre de nourriture. Je vais bosser le matin, je mange un pain, puis à midi c’est KFC, burger, kebab, roti… Je pouvais manger le tout à midi, car mon corps demandait cela, j’avais besoin d’énergie à cause de ma corpulence. »

Ce n’est pas facile, je ne suis plus moi-même »

Aujourd’hui, il reconnaît que c’était de la malbouffe. C’est en juillet dernier que sa vie bascule. « On était en train de réparer le pneu d’une moto et quand j’ai soulevé le devant pour aider mon frère, j’ai ressenti une douleur atroce. » Au début, il ne s’en préoccupe pas.

« Mais le lendemain, je ne pouvais pas me rendre aux toilettes, ni marcher. Le 27 juillet, je ne ressentais aucune sensation dans mes pieds. Au départ c’était la jambe gauche, puis les deux. » Alvin Beeharry est hospitalisé. Le pire est à venir. À l’hôpital Victoria, à Candos, on lui fait une batterie de tests. On découvre alors que sa colonne vertébrale a pris un sérieux coup. « Les médecins m’ont dit qu’il fallait m’opérer, mais que celui qui allait le faire en serait à sa première intervention de ce genre et que les chances n’étaient même pas de 50 %. »

Le trentenaire refuse catégoriquement. « On m’a alors conseillé de perdre beaucoup de poids et qu’il y aurait alors des chances que la colonne reprenne des forces. » Depuis, Alvin Beeharry se bat contre le poids. Sans cela, il devra subir une opération de la colonne vertébrale. C’est comme
jouer au Loto. Ou à la roulette russe. « Je vais tenter le diable, quitte ou double. »

J’ai fait un trait sur le fast-food et le litre de gazeuse que j’avalais tous les jours. Je mange propre et pas gourmand »

Entre-temps, il souffre le martyre. Lui, qui était comme un cyclone de classe 4 dans la vie, qui jonglait avec deux boulots, qui aimait la vie, sa femme,
sa maman, son frère, ses proches, est aujourd’hui cloué au lit. Impossible de bouger, si ce n’est avec beaucoup d’efforts et l’aide de la maisonnée. « Ce n’est pas facile, je ne suis plus moimême », confie le trentenaire avec un sourire timide.

Il a honte d’une chose : étant donné qu’il n’a plus de sensation dans les membres inférieurs, il doit porter des couches. « Les couches me dérangent,
j’espère qu’en perdant du poids et avec le temps, je redeviendrais comme avant. » On le taquine gentiment : on se mettra à table pour un burger ou des rotis avec un gros verre de boisson gazeuse ? « Même pas ! J’ai fait un trait sur le fast-food et le litre de gazeuse que j’avalais tous les jours. Je mange propre et pas gourmand, du vegan et du soft, fi nie la malbouffe », assure Alvin Beeharry. 

On laisse un homme, décrit comme jovial et amical par son entourage, qui est planté au lit. Et qui se bat. Son atout : le sourire. C’est cela Alvin, un bonhonne qui ne laisse pas indifférent.

Fast-food out, bonjour menus diet

Depuis plus de deux mois, c’est à un régime strict auquel s’astreint Alvin Beeharry. Fini le fast-food, finis les « minn fri », riz frit, boulettes, burgers. Bonjour soupe de légumes, riz brun. Bye bye pâtes bourguignonnes ou sautées aux saucisses de poulet et « brèdes Tom Pouce » et à l’ail. Bonjour yaourt sans sucre. Adieu briyani, pizzas, bienvenue aux légumes sautés, fruits et surtout à quelques moments de gym. Même si c’est difficile physiquement, Alvin Beeharry s’accroche.

 

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