Alternative à la Smart City de Roches-Noires : le Collectif mauricien fait appel à une équipe d’experts internationale

Le Collectif mauricien qui s’est formé pour offrir une alternative à la Smart City de Roches-Noires fait appel à des experts internationaux en conservation environnementale pour concrétiser sa vision de préservation des quelque 358 hectares sur lesquels est prévu le projet piloté par PR Capital (Mauritius) Ltd..  

Le collectif est formé d’entreprises mauriciennes, dont les principales sont Eclosia, IBL, Currimjee et Scott, qui ont décidé de s’associer afin de proposer une alternative au développement immobilier dans la zone humide de Roches-Noires. Il souhaite créer un « parc naturel pérenne et ouvert à tous, en collaboration avec les communautés locales, les ONG et les associations de défense de l’environnement actives dans cette région ». 

Ce regroupement a sollicité Jean-Baptiste Routier et Matthieu Wemaëre, « qui comptent respectivement plus de 20 et 30 ans d’expérience dans le développement de projets de conservation et de gestion d’espaces naturels ». « Ils travaillent à définir les grands axes du Parc naturel que le Collectif souhaite créer dans cette zone aux qualités écologiques exceptionnelles », indique un communiqué émis jeudi par le collectif.

« La méthodologie utilisée par ces partenaires de longue date est éprouvée : elle couvre autant les aspects techniques que les questions d’organisation de financement innovant et de concertation avec les parties prenantes », précise le communiqué.

Jean-Baptiste Routier est biologiste géographe « avec plus de 22 ans d’expérience dans la direction de projets de conservation et d’adaptation au changement climatique ». Matthieu Wemaëre est avocat inscrit aux barreaux de Paris et Bruxelles et spécialisé en droit et politique de l’environnement et du climat depuis 1992.

Les deux experts, assistés par leurs équipes, se sont vu confier la tâche d’établir « les lignes directrices et le cadre qui serviront au développement du projet. Ils incluront notamment des propositions sur les modèles de gestion possibles, les véhicules juridiques à mettre en place pour permettre la participation pérenne du plus grand nombre et les activités concrètes d’économie verte et bleue à développer en lien avec les habitants de Roches-Noires ».

Le collectif s’engage à « mettre en place un modèle de gouvernance qui garantira la pérennité du parc et le maintien dans la durée de ses objectifs. Il sera conservé et régénéré pour les générations futures et pour le seul bénéfice des Mauriciens, des résidents et des visiteurs de l’île ».

Il est prévu de concrétiser le projet en consultation avec les villageois et de « coconstruire avec les habitants des activités qui seront économiquement et socialement bénéfiques à la région ».

Pour rappel, PR Capital (Mauritius) Ltd veut construire une Smart City sur un site de 850 arpents. Celle-ci inclurait, entre autres, 1 480 unités résidentielles, un établissement hôtelier, un centre sportif, un centre de recherche et de développement et deux terrains de golf. Les promoteurs, Julien Ridon et Christophe Petit, deux ressortissants français, se sont cependant formellement engagés à protéger les sites sensibles et à inclure les habitants de la région dans leur projet.