Alteo : des énergies renouvelables au développement immobilier

Avec un chiffre d’affaires de Rs 8,93 milliards en 2017, Alteo est un groupe régional avec des activités bien établies, non seulement dans le  secteur du sucre, mais également dans les secteurs de l’énergie et de l’hôtellerie. Le groupe s’engage à présent dans la mise en place d’une nouvelle centrale thermique à Union Flacq.

Secteur énergétique : Une ferme photovoltaïque opérationnelle d’ici fin 2018

En plus de ses activités sucrières, Alteo possède  trois centrales électriques (deux à Maurice et une en Tanzanie) qui exportent en moyenne 340 GWh par an. Pour rappel, avec une production à partir de la bagasse dans trois unités de production à Deep River Beau Champ et Union Flacq, le groupe Alteo s’est lancé depuis les années ‘80 dans le secteur énergétique. Le CEO du groupe, Patrick de Labauve d’Arifat  fait ressortir que le secteur énergétique a dans un premier temps souffert du prix au KWH qui ne prenait pas en compte la dépréciation de la roupie et le coût de financement de la dette. « Cette anomalie fut corrigée à partir de 1998 et depuis, le secteur a enregistré des résultats satisfaisants, bien qu’impactés par l’augmentation du prix du charbon à certaines périodes », dit-il.  D’ailleurs, ce dernier avance qu’en 2018, Alteo affirme son engagement en faveur des énergies renouvelables avec la création d’une ferme photovoltaïque dans l’Est de l’île Maurice, qui sera opérationnelle d’ici fin 2018. 

«  L’investissement total est de Rs 385 millions », précise-t-il. L’un des principaux objectifs du groupe est d’accroître ses activités dans le secteur de l’énergie et de devenir un acteur important dans les énergies renouvelables à Maurice et en Afrique.

Immobilier et hôtellerie : Rs 5 milliards injectées sur 10 ans

Alteo s’est aussi lancé dans un développement foncier de grande envergure à travers le projet Anahita en 2008 sous l’égide de l’Integrated Resort Scheme. « Ce projet englobe deux hôtels 5-étoiles, un parcours de golf et, à terme, quelque 325 villas et appartements », soutient le CEO.  Par ailleurs, dit-il, le coût total de l’investissement sur 10 ans est de Rs 5 milliards. Au niveau du développement foncier, poursuit le CEO, la crise financière de 2008 a eu un effet négatif considérable sur le secteur de l’immobilier au niveau mondial.  « Anahita n’y a pas échappé et a dû faire face à de graves problèmes de trésorerie en raison d’un arrêt quasi total des ventes pendant deux ans et un redémarrage assez lent par la suite », explique-t-il.  Aujourd’hui, dit Patrick de Labauve d’Arifat , le secteur a repris sa vitesse de croisière et commence à dégager une rentabilité positive. Celle-ci devrait se confirmer avec la mise en vente des terrains et villas faisant partie du dernier tiers de développement du domaine.

Nouveau projet : Une centrale thermique au coût de Rs 7,2  milliards

Le principal projet d’investissement d’Alteo concerne la mise en place d’une nouvelle centrale thermique à Union Flacq en remplacement des installations présentes. Cette centrale, d’une puissance installée de 2 X 35 MW, sera beaucoup plus efficiente que les installations présentes. « Elle produira, en effet, deux fois plus d’énergie à partir de la même quantité de bagasse et réduira la consommation de charbon par 15 % », indique le CEO du groupe. Ce sera la première centrale à Maurice produisant conformément aux normes environnementales européennes. L’investissement total est de € 180 millions (environ Rs 7,2 milliards).