Alors qu’il était au Parlement : le PPS Tarolah aurait envoyé des sextos à une femme

Le Parliamentary Private Secretary Kalyan Tarolah aurait envoyé des photos obscènes à une femme alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.

Le PPS élu dans la circonscription Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est (no 10), sous la bannière du Mouvement socialiste militant (MSM), se retrouve dans de sales draps. Dans une déposition consignée par mesure de précaution, au poste de police de la rue Pope Hennessy, à Port-Louis, une habitante de Quatre-Sœurs l’accuse de lui avoir adressé des photos obscènes sur son portable.

La femme s’est présentée à la station de police en compagnie de Me Akil Bissessur, avocat. Dans sa déposition, Latchmee Devi Adheen, âgée de 26 ans, a demandé à la police d’intimer à Kalyan Tarolah l’ordre d’arrêter de lui téléphoner ou de lui envoyer des messages et autres photos obscènes.

Dans cette même déposition, l’habitante de Quatre-Sœurs explique avoir fait la connaissance du PPS du temps de son enfance. « Il a travaillé en tant que porteur de légumes dans l’entreprise familiale tenue par mon père », dit-elle.

Par la suite, la femme a mis le cap sur les États-Unis pour des études. En  2016, elle a revu Kalyan Tarolah lors d’un mariage. Ils ont engagé la conversation et Kalyan Tarolah lui aurait demandé si elle avait un emploi. La femme lui aurait dit non. Le député lui aurait alors indiqué qu’il était en mesure de lui trouver un emploi en raison de son appartenance à la majorité gouvernementale. Il aurait également parlé de ses relations avec le CEO de Mauritius Telecom.

Messages fréquents

Au fil du temps, Latchmee Devi Adheen dit avoir constaté que Kalyan Tarolah lui envoyait des messages sur WhatsApp plus fréquemment. « Il m’avait demandé si j’ai quelqu’un dans ma vie, je lui ai répondu par la négative et il a lâché qu’il peut postuler pour être mon boyfriend. » Par la suite, dit-elle, les messages ont continué de plus belle. « Il m’a envoyé des photos suggestives alors qu’il jouait avec sa langue ainsi que des photos de ses parties intimes. »

Ce qui devait intriguer la femme, c’est qu’il y avait ce même jour, soit le 11 avril 2017, une séance parlementaire. «  Quand je lui ai demandé où il se trouvait, il m’a répondu qu’il était à l’Assemblée nationale et qu’il s’était rendu dan enn ti kwin pou avoy sa foto la. »

Un beau jour, la mère de Latchmee Devi Adheen est tombée sur ces messages sur le téléphone cellulaire de sa fille. Elle a alors téléphoné à Kalyan Tarolah pour lui dire ses quatre vérités. Mais selon la présumée victime, Kalyan Tarolah aurait présenté des excuses à sa mère. Comme cette dernière a refusé ses excuses, le PPS l’aurait, selon Latchmee Devi Adheen, menacée.  « Si vous vous rendez à la police, vous risquez de perdre votre emploi, car le parti politique auquel j’appartiens est fort. »

Nous avons essayé d’avoir la version du PPS Kalyan Tarolah, en vain.