- Il remettra une lettre au Premier ministre ce lundi
Ils opèrent souvent dans des zones résidentielles, sans infrastructures adéquates, sans permis, sans personnel formé, et sans respecter les protocoles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Malgré cela, ces centres de désintoxication clandestins ont pu poursuivre leurs opérations en toute impunité, semble-t-il, jusqu’à ce qu’il y ait eu mort d’homme. Une situation que dénonce le travailleur social et militant antidrogue de longue date Ally Lazer.
Publicité
La « passivité » des autorités face aux centres de désintoxication clandestins est, pour Ally Lazer, « incompréhensible ». D’autant que cela fait plus de huit mois qu’il tire la sonnette d’alarme. « Mo finn dir zot, si nou les sa bann sant-la kontinie, nou pou gagn mort d’homme. Zordi nou trouve mor linn arive », souligne-t-il. C’est pourquoi, ce lundi 2 septembre, il compte remettre une lettre au Premier ministre, Pravind Jugnauth, à 11 h 30, au bâtiment du Trésor. « Mo anvi atir latansion Premie minis pou pran aksion ek ferm sa bann sant-la pli vit posib », explique-t-il. Après avoir remis sa lettre au Premier ministre, Ally Lazer prévoit de tenir un point de presse sur le lieu.
De nombreux parents, désemparés face à l’addiction de leurs enfants, se tournent vers ces centres dans l’espoir d’une réhabilitation. Malheureusement, beaucoup finissent par dépenser de grosses sommes d’argent pour des résultats inexistants. « Ena paran dir mwa zot revolte, parski zot pey zot larzan, me zot zanfan so sitiasion pa ameliore », partage-t-il. « Depuis ce cas de meurtre, j’ai reçu beaucoup d’appels de parents qui m’ont dit qu’ils ont gaspillé leur argent. », dit-il.
Ces établissements clandestins représentent un danger majeur pour les usagers de drogues en quête de réhabilitation, alerte-t-il. En se basant sur les recommandations de l’OMS, Ally Lazer rappelle qu’un consommateur de drogues est avant tout une personne malade, souffrant de dépendance à des substances nocives. « Sa bann dimounn-la bizin gagn enn tretman medikal ek enn swivi psikososial korek », précise-t-il. Or, en l’absence de personnel formé, ces centres mettent en danger la santé et la vie des toxicomanes.
Pire, Ally Lazer qualifie les pratiques de ces centres de « barbarie » et de « torture ». Il affirme que ces lieux infligent des traitements inhumains, notamment aux femmes toxicomanes. Le militant relate des témoignages troublants de mères qui dénoncent des abus subis par leurs filles dans ces centres. « Ena mama dir mwa zot finn filme bann tifi pandan ki zot pe pran zot bin. Sa, se tortir ek sa ena rien pou fer avek swin ! Mo espere ki Human Rights fer zot lanket. »
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !