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Allocations parlementaires - Junior Ministers : le gouvernement face à un flou gênant

Une simple modification législative… ou un avantage déguisé ? C’est la question qui embarrasse le gouvernement après l’annonce, dans le Budget 2025-2026, d’un amendement au National Assembly Allowances Act visant à instaurer des allocations pour les Junior Ministers, avec effet rétroactif au 22 novembre 2024.

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Le texte prévoit le remplacement de l’intitulé Parliamentary Private Secretary (PPS) par celui de Junior Minister – une fonction jusque-là non encadrée légalement. Or, selon l’annexe budgétaire, la loi sera modifiée pour permettre le versement d’allocations à ce nouveau titre, ce qui laisse entendre la possibilité d’un back pay. De quoi semer le trouble.

Car au sein même du gouvernement, la communication est confuse. Une Junior Minister, sous couvert d’anonymat, confie : « On était tous confus au départ. » Une réunion avec les parlementaires de la majorité aurait eu lieu vendredi 6 juin 2025. Selon nos sources, le Premier ministre Navin Ramgoolam y aurait affirmé qu’aucune somme additionnelle ne serait versée au-delà de ce qui est déjà perçu.

Pourtant, le texte officiel semble dire autre chose. Le passage « to cater for the payment of allowances to Junior Ministers » et sa rétroactivité alimentent la suspicion d’un versement différé. La réponse tentée sur les réseaux sociaux ne dissipe pas le flou. Sur la page d’un Junior Minister, on lit en créole : « Peyna aucaine nouvo allowance… peyna aucaine ajustement nanien. »

Pour l’historien et observateur politique Jocelyn Chan Low, l’affaire révèle un sérieux problème de transparence : « La loi est claire, il y a un back pay. Mais si les Junior ministers disent le contraire, c’est inquiétant. Est-ce une erreur technique ? Y a-t-il des zones d’ombre ? Il faut aller au fond du problème. »

 

 

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