Les accusations provisoires retenues contre Yogendresing Soobul et Chandrakumar Ramkissoon, deux responsables de Mauritius Telecom, ont été rayées par le tribunal de Port-Louis lundi. Il leur était reproché d’avoir utilisé leurs positions respectives pour supposément prendre des mesures douteuses afin de favoriser deux entreprises lors de la passation de contrats liés au projet MT Fintech Journey/MyT Money 2.0.
Publicité
Yogendresing Soobul et Chandrakumar Ramkissoon, respectivement Chief Innovation Officer et Head Mobile Financial Services de Mauritius Telecom (MT), étaient provisoirement accusés d’avoir utilisé leurs positions respectives à des fins de gratification personnelle, bafouant les articles 7(1) et 83 du Prevention of Corruption Act. Mais le tribunal de Port-Louis a rayé ces accusations provisoires le lundi 16 décembre 2024.
Lors de l’audience devant la magistrate Rajenee Seegobin, Me Lovendra Nulliah, avocat de la Financial Crimes Commission (FCC), n’a pas contesté la motion d’abandon des accusations provisoires déposée par les deux responsables de MT. Bien qu’il ait précisé que l’enquête se poursuit, il a approuvé la demande.
La motion avait été présentée par Mes Rajesh Unnuth et Neeroo Ramdharry-Sowambur, avocats des deux prévenus. Ces derniers avaient soutenu qu’il n’y avait pas de « suspicion raisonnable » reliant leurs clients au délit en question. Ils estiment que les faits sur lesquels s’est appuyée l’Independent Commission against Corruption (devenue depuis FCC) « ne sont pas cohérents » sur l’implication de leurs clients dans les actes reprochés. De plus, cette accusation provisoire constituait, selon la défense, un « abus d’autorité » de la part de la FCC et portait atteinte aux droits constitutionnels des responsables de MT.
Les faits qui étaient reprochés remonteraient supposément à juin 2020. Selon l’accusation provisoire, Yogendresing Soobul, âgé de 45 ans, aurait, en sa qualité de Chief Innovation Officer et membre de l’équipe d’évaluation des offres pour le projet MT Fintech Journey/MyT Money 2.0, pris des mesures douteuses pour garantir que le contrat de fourniture, d’installation et de mise en service d’une solution clé en main pour le système bancaire mobile soit confié à Intellect Design Arena (IDA) et DNS Consult LTD. Des entreprises détenues par l’homme d’affaires Danesh Ellayah. Ce contrat représentait un montant d’environ Rs 412 430 000.
Chandrakumar Ramkissoon, âgé de 34 ans, occupait alors le poste de Head Mobile Financial Services et faisait également partie de l’équipe d’évaluation des offres pour le même projet. Il aurait, selon l’accusation provisoire, pris des mesures similaires pour favoriser les mêmes entreprises dans l’attribution du contrat.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !