Une voiture a percuté des passants mercredi matin dans une artère commerçante de Berlin, tuant une personne et en blessant plus d'une douzaine d'autres avant que son conducteur, dont on ignore les motivations, ne soit arrêté, a annoncé la police.
Le véhicule, une Renault Clio gris métallisé, est venu s'encastrer vers 10H30 (08H30 GMT) dans la vitrine d'une grande chaîne de parfumerie de ce quartier très fréquenté situé près de la gare de Zoo.
La police de Berlin a dit ignorer à ce stade s'il s'agit d'un acte intentionnel ou d'une perte de contrôle du véhicule.
Son auteur a tenté de prendre la fuite avant d'être maîtrisé par des passants puis interpellé par des policiers, a indiqué sur place un responsable de la police, Thilo Cablitz.
"On dénombre plusieurs blessés, dont certains grièvement, ainsi qu'en l'état actuel une personne morte", a twitté la police de Berlin, précisant avoir déployé 130 policiers sur les lieux.
L'homme au volant de la voiture a d'abord percuté des passants "avant de poursuivre sa course" sur environ 150 à 200 m puis de la finir "dans une vitrine", a indiqué M. Cablitz à la chaîne d'informations en continu n-tv.
Selon le quotidien Bild, la victime décédée est un homme.
- Voler dans les airs -
"J'étais assis près de la fontaine et j'ai entendu un grand bruit, puis j'ai vu une personne voler dans les airs (écrasée par la voiture)", a raconté sur place à l'AFP un témoin, Frank Vittchen.
"Il est parti à grande vitesse sur le trottoir mais il n'a pas freiné. Puis il est reparti sur la route et s'est enfui", a-t-il ajouté.
La Renault Clio était encore visible après les faits, encastrée dans la vitrine du magasin, portière passager ouverte, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les faits se sont déroulés à proximité de l'église du Souvenir, monument phare de la partie occidentale de la capitale allemande, situé sur l'une des artères commerciales les plus fréquentées de Berlin, le Kurfürstendamm.
De nombreux policiers et pompiers ont été déployés sur les lieux, également situés juste à côté de la place où, le 19 décembre 2016, un attentat islamiste au camion bélier sur un marché de Noël avait tué 12 personnes.
Plusieurs attaques à la voiture-bélier ont été menées ces dernières années en Allemagne par des chauffards souffrant de troubles psychologiques.
L'un des plus graves avait été perpétré en avril 2018 à Münster. Un homme avait foncé avec un mini-van sur un groupe de personnes réunies devant un restaurant, tuant cinq d'entre elles, avant de se suicider par balle.
En décembre 2020, un chauffard ivre et souffrant de psychose de 51 ans avait tué cinq personnes, dont un bébé, et en avait grièvement blessé 14 autres en fonçant dans une zone piétonne de Trèves juste avant Noël.
A Volksmarsen, une commune de la région de Hesse (ouest), en 2020 également, un Allemand de 30 ans avait blessé une centaine de personnes en fonçant dans la foule lors d'un défilé de carnaval.
Mise à jour
Une enseignante tuée
Le geste inexpliqué d'un chauffeur de 29 ans qui a foncé sur des passants mercredi dans une artère centrale de Berlin a causé la mort d'une enseignante et blessé plusieurs élèves qui se trouvaient en voyage scolaire dans la capitale.
Le véhicule, une Renault Clio gris métallisé, est venu s'encastrer vers 10h30 (08h30 GMT) dans la vitrine d'un magasin de parfumerie, après avoir percuté un groupe de piétons, non loin des lieux où s'était déroulé en 2016 un attentat meurtrier au camion bélier.
L'affluence était grande à ce moment de la journée dans ce quartier commercial et touristique situé près du jardin zoologique, à l'ouest de la capitale. Le bilan est lourd : une enseignante a été tuée et les secours ont dénombré "plus d'une douzaine de blessés" dont six se trouvent "entre la vie et la mort" et trois autres sont "gravement blessées".
Parmi les blessés se trouvent des adolescents originaires du Land de Hesse (ouest) qui participaient à un voyage scolaire à Berlin, selon les autorités de cette région. Outre l'enseignante décédée, un autre de leur professeur a été gravement touché.
La police a arrêté le conducteur, un Germano-Arménien de 29 ans, mais dit ignorer à ce stade s'il a agi de manière intentionnelle ou non.
"Nous n'avons pour l'instant aucune preuve tangible d'un acte politique", a déclaré en fin de journée la cheffe de la police de Berlin, Barbara Slowik.
Des informations faisant état de la découverte d'une lettre de revendication dans le véhicule ont été démenties. Des écrits contenant des propos "sur la Turquie" ont toutefois été découverts dans la voiture, selon une représentante de l'administration berlinoise Iris Spranger.
"L'enquête est en cours et il est trop tôt pour spéculer sur les motifs" de l'acte, a souligné un porte-parole du ministère de l'Intérieur.
© Agence France-Presse
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