Si les chiffres relatifs à la COVID-19 ne suivent pas de tendance à la hausse, une nouvelle étape de l’assouplissement des restrictions sanitaires devrait s’amorcer à partir du 1er juillet, c’est-à-dire dans 10 jours. Le High-Level Committee est appelé à trancher la question cette semaine.
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Le High-Level Committee sur la COVID-19, présidé par le Premier ministre, est appelé à prendre une décision dans les jours à venir sur le protocole sanitaire à adopter à partir du 1er juillet. La formule actuelle, qui sera en vigueur jusqu’au 30 juin, sera soit maintenue, soit revue.
Plusieurs sources au sein du comité confient que si aucune décision n’a été prise pour le moment, on se dirige vers un plus grand relâchement. Elles expliquent que les chiffres liés au nombre de contaminations sont très encourageants depuis plusieurs semaines et permettent d’envisager plus de flexibilité.
« Le seuil du nombre de personnes autorisées à se rassembler, fixé à 50 en ce moment, sera probablement rehaussé. Idem pour les pique-niques sur les plages qui devraient à nouveau être permis », dit-on au sein du comité. Dans les faits, il y a déjà une plus grande flexibilité avec une application moins stricte de la loi.
Par rapport au port obligatoire du masque, les membres sont divisés. Parmi ceux qui représentent le ministère de la Santé, certains préfèrent ne pas y mettre fin dans l’immédiat. Ils précisent que la pandémie n’est pas encore terminée.
« Nous ne sommes pas à l’abri d’un sous-variant ou d’une reprise du nombre d’infections. Certains gestes barrières, dont le port du masque, devraient rester. Tout annuler serait dangereux », indique un cadre du ministère. D’autres, en revanche, arguent que de nombreux pays ont déjà fait tomber le masque et que Maurice devrait adopter la même approche.
Autre question : les rassemblements seront-ils illimités ou est-ce qu’un nombre maximal sera quand même conservé ? Ici aussi les avis divergent. Les plus prudents préfèrent une hausse du nombre, alors que les moins téméraires soutiennent que cela ne vaut plus la peine d’imposer un seuil au vu de la situation qui semble « favorable ». Au vendredi 17 juin, il y avait 14 malades admis au New ENT Hospital et 96 nouveaux cas dépistés en une semaine.
« La tendance est restée stagnante », constate le Dr Soobaraj Sok Appadu, National COVID-19 Coordinator. Pour lui, les va-et-vient dans cet établissement, avec quelques patients admis pour des soins et d’autres qui rentrent chez eux après leur traitement, indiquent que le coronavirus est encore en circulation au sein de la population.
Il ajoute que si certains présentent des symptômes de la maladie, d’autres toutefois sont asymptomatiques. « Il faut faire un test de dépistage pour savoir s’ils sont infectés ou pas. La plupart de ceux qui n’ont pas de symptômes ne se font pas dépister car ils n’ont pas l’impression d’être malades. Il faut aussi tenir compte de cela », souligne-t-il.
Le Dr Soobaraj Sok Appadu exhorte la population à maintenir ses précautions et à respecter le protocole sanitaire jusqu’à la prochaine évaluation de la situation qui est toujours en cours. « Difficile à dire s’il y aura un allègement des restrictions dans les jours à venir. Tout dépendra de l’évolution de notre situation sanitaire dans les derniers jours de juin », fait-il ressortir.
La grippe saisonnière n’est pas à prendre à la légère non plus, car cela peut entraîner de nombreuses hospitalisations et des décès dans certains cas, dit-il. « Ce sont les gestes barrières qui nous permettrons de mieux gérer la situation sanitaire et contrôler la circulation des virus », explique le National COVID-19 Coordinator.
Le Dr Soobaraj Sok Appadu invite ceux qui présentent des symptômes de la grippe à subir un dépistage pour qu’ils soient certains qu’ils n’ont pas la COVID-19 avant qu’ils arrivent à un stade avancé de la maladie et développent des complications.
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