Plusieurs étudiants indiens de l’État de Haryana, venus à Maurice en mars 2018 pour des études supérieures dans un établissement privé à Ébène, ont vu leur rêve s’envoler après un séjour de quelques semaines seulement. Ils ont manifesté devant l’Hôtel du gouvernement, à Port-Louis, le jeudi 10 mai, vers 11 h 30. Ils réclament le remboursement de leurs frais d’études totalisant la somme de 5 125 dollars américains (soit Rs 179 375).
Les étudiants étaient accompagnés de leur porte-parole, Rajah Madhewoo. Ce dernier soutient que ce n’est pas la première fois que cette institution est confrontée à des problèmes avec des étudiants étrangers. « Ils sont venus à Maurice avec un visa d’étudiant et on leur a promis un emploi à temps-partiel pour lequel ils seraient payés Rs 70 000. Ils ont été dupés. »
Gaurav, Samparsh, Vikram et Ankush veulent à tout prix rentrer chez eux, en Inde. Ils ne peuvent communiquer qu’en hindi et éprouvent des difficultés à suivre les cours dispensés en anglais. « Quand nous nous sommes inscrits à l’institution, l’agent nous a dit que nous n’allions pas avoir de problèmes au niveau de la langue et de la communication. Il nous avait promis un emploi à temps-partiel avec une rémunération mensuelle allant jusqu'à Rs 70 000. Nous avons accepté et nous avons emprunté de l’argent pour venir ici », raconte Ankush.
Un ancien manager de l’institution indique que du temps où il y exerçait toujours, il existait des anomalies et certaines procédures n’étaient pas respectées. « Le niveau d’anglais de ces étudiants, tant à l’oral qu’à l’écrit, est très bas. Il est inutile pour eux de suivre des cours dispensés en anglais. J’ai fait des recommandations au directeur pour un remboursement total des frais d’études. Malheureusement j'ai été licencié », confie-t-il.
Il cite le cas du premier groupe, qui comprenait 15 étudiants népalais et qui avait porté plainte contre le directeur. L’ex-manager affirme que 14 d’entre eux ont quitté Maurice sans avoir été remboursés.
Contacté par Le Défi Quotidien, le directeur de l’établissement soutient que ces accusations sont infondées. Selon lui, les étudiants « mentent et exagèrent ». Il a indiqué que ceux qui sont prêts à partir seront remboursés à hauteur de 50 %. « Nous avons accepté de leur rembourser 50 % des frais car ils sont incapables de s’adapter chez nous. Mais tout ce qu’ils disent n’est pas vrai. Autant que je sache, aucune promesse ne leur a été faite eu égard à un quelconque emploi ou un salaire faramineux », a-t-il conclu.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !