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Allégations de vol : un voisin agresse une famille et incendie sa maison

Un couple et ses enfants ont frôlé la mort dans la nuit de mercredi à Olivia, dans l’Est du pays. Leur voisin, les soupçonnant de vol, les a agressés à l’aide d’un « dibwa koulou » et mis le feu à leur maison.

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Il ne leur reste plus rien. Valérie, 36 ans, et son époux Michael J., 39 ans, ont vécu un cauchemar mercredi. Leur maison a été incendiée et ils ont reçu des coups de bois clouté de leur voisin qui les accuse de vol.

Mercredi 28 juin, 23 h 45 : le couple et ses deux enfants, âgés de 14 et 5 ans, sont en plein sommeil lorsque leur voisin, Cliev, frappe violemment à la porte. Michael ouvre et le voisin lui tombe dessus et le frappe à coups d’un dibwa koulou. Valérie s’interpose et elle reçoit des blessures au dos.  Toute la famille s’enfuit pour se réfugier chez un autre voisin. Cliev en profite pour mettre le feu à leu maison.

Valérie et son époux sont transportés à l’hôpital de Flacq. Ce dernier subit une intervention chirurgicale alors que son épouse rentre couverte de pansements avant d’aller porter plainte au poste de police de Bel-Air. Elle raconte : « Kan Cliev finn rant, linn koumans tap mo mari e li pe dir ‘retourn kas ki tonn kokin pou mo kamarad’. Cliev pense qu’on a volé l’argent de son ami. Or, c’est totalement faux. Je pense qu’il s’est trompé de personne. On ignore de quoi il parle. On n’a jamais volé et nous sommes innocents. » 

Le dos percé

Cette mère de famille dit qu’elle ne sait plus à quel saint se vouer. « J’ai cru que nous allions mourir cette nuit-là, j’ai eu un clou enterré dans mon dos et le médecin a eu beaucoup de mal à l’enlever, et j’ai des orteils aux ongles déracinés, confie-t-elle en pleurs. C’est de la torture. Cliev finn bate kouma dir li ti pe batt zanimo. Si nou pa ti ressi sove, de kadav ki ti pou sorti. Mon époux souffre toujours de douleurs atroces. »

Ses deux enfants sont traumatisés, ajoute-t-elle. « Nous avons tout perdu, nous n’avons plus de toit et mes enfants n’ont même plus de livres et d’uniformes, indique Valérie. Mon mari et moi avons économisé sou par sou pour construire notre maison en amiante. On a fait beaucoup de sacrifices pendant six mois et finalement, notre toit est parti en fumée. On n’a plus rien. Mes enfants ne dorment plus car ils pensent toujours à cet incident et ils ont perdu la joie de vivre. Mon coeur de mère saigne et je dois trouver un moyen pour subvenir à leurs besoins. »

Le suspect est toujours recherché par les limiers de la brigade criminelle de Bel-Air/Rivière-Sèche. Il risque d’être inculpé sous deux charges provisoires : arson et agression avec préméditation. L’enquête policière se poursuit.

 

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