Allégations de trafic de drogue : le DPP objecte à la libération sous caution de Shunnil Poonye

Le Directeur des poursuites publiques (DPP) a déposé une motion en Cour suprême pour objecter à la libération sous caution du facteur Shunnil Poonye par le tribunal de Port-Louis. Le prévenu a passé six mois en détention après son arrestation le 7 août 2017 pour trafic de drogue.

Le DPP estime que le tribunal de Port-Louis s’est trompé dans son appréciation des faits et des preuves produites par la police pour conclure que la libération sous caution de Shunnil Poonye était justifiée. L’avocat de la défense, Alvin Juwoheer, a résisté à la demande du DPP. Il a demandé et obtenu un renvoi au 19 février 2018 pour produire un affidavit que jurera son client.

Shunnil Poonye avait été interpellé, le 7 août 2017, dans le cadre d’une enquête de la brigade antidrogue. La police avait objecté à sa remise en liberté sous caution, affirmant qu’il était fort probable qu’il prenne la fuite et récidive. Mais il avait obtenu la  liberté provisoire, le 31 janvier 2018, contre une caution de Rs 500 000 et après avoir signé en engagement de dettes d’un million de roupies.

Le tribunal de Port-Louis lui avait imposé un couvre-feu de 19 heures à 5 heures, sauf en cas de maladie. Il ne doit en aucun cas interagir avec un autre coaccusé. Cette affaire a pour origine l’interception d’un colis contenant de l’héroïne, par la brigade antidrogue, le 31 juillet 2017, à l’Air Transport Service. Le colis, comprenant deux boîtes en carton provenant de Madagascar, était destiné à un habitant de la capitale. Il avait été expédié à la poste centrale de Port-Louis.

Les boîtes avaient été placées sous surveillance. Le 2 août 2017, Shunnil Poonye et son cousin facteur étaient allés les récupérer. Selon l’enquête policière, le prévenu a retourné le colis trois heures après. Il a immédiatement été placé en état d’arrestation. La valeur de la drogue est estimée à Rs 10,5 millions.