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Allégations de torture : une centaine de dossiers soumis à l’Office des Nations Unies en juillet

Une centaine de dossiers relatifs à des cas de torture, impliquant des individus arrêtés pour divers délits et des éléments de la force policière, seront envoyés à l’Office des Nations Unies à Genève, en Suisse, en juillet. C’est Linion Pep Morisien (LPM) qui se charge de compiler les dossiers. Des pressions seront exercées sur des organisations internationales afin que les policiers incriminés répondent de leurs actes devant la justice.

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Le nombre de dénonciations pour torture et brutalité policière ne cesse de s’accroître. Depuis deux semaines déjà, les membres de Linion Pep Morisien sont en train de compiler des dossiers à la suite des plaintes formulées par des suspects et autres individus qui ont fait de la prison. Dans une déclaration, Bruneau Laurette explique que les cas de torture recensés sont « inimaginables ». « Un cas de torture est un cas de trop. Il nous est difficile de penser comment ces policiers ont pu faire autant de mal à ces gens. Les témoignages que nous avons recueillis sont tellement bouleversants qu’on se demande comment ces individus ont pu reprendre leur vie après avoir subi de telles atrocités », dit-il.

Selon des renseignements, la plupart des individus, qui ont brisé le silence, ont expliqué qu’ils auraient été torturés au Taser. Ils ont non seulement incriminé des éléments de la Criminal Investigation Division (CID) mais aussi ceux de la brigade antidrogue (Adsu). Ils ont raconté, avec moult détails, comment et surtout sur quelles parties du corps ils ont été tabassés durant leur détention en cellule policière. « Une fois tous les dossiers compilés, nous allons exploiter toutes les avenues possibles. Nous ciblons l’Office des Nations Unies de Genève, car Maurice est signataire de plusieurs conventions en faveur des droits de l’homme et contre la torture », dit Bruneau Laurette.

C’est le 9 décembre 1992 que la « Convention against Torture and Other Cruel Inhuman or Degrading Treatment or Punishment » a été ratifiée à Maurice. Maurice est également signataire de l’ « Optional Protocole of the Convention against Torture » ratifié le 21 juin 2005. Linion Pep Morisien, précise Bruneau Laurette, entend faire pression afin que des préposés des Nations Unies fassent le déplacement à Maurice afin d’enquêter sur ces cas allégués de torture et brutalité policière. Il souligne aussi que les « victimes » bénéficieront d’une aide psychologique afin pour pouvoir surmonter ce « traumatisme ».

Demande d’annulation de l’accusation de meurtre contre David Jolicoeur

Les avocats de David Jolicoeur demandent l’annulation de l’accusation de meurtre retenue contre leur client. Ce jeudi, Mes Rouben Mooroongapillay, Anoup Goodary et Sanjeev Teeluckdharry ont argué devant la Cour de Pamplemousses que ce dernier avait fait des aveux sous la torture. Leur requête sera débattue prochainement.

Actuellement en détention provisoire, David Jolicoeur avait été arrêté en 2018 par la CID de Terre-Rouge dans le cadre de l’enquête sur le meurtre d’Issah Ramjan, 86 ans. Le suspect apparaît sur une des vidéos montrant des scènes de torture diffusées sur les réseaux sociaux à la fin du mois dernier. Sa mère a d’ailleurs déposé une plainte au CCID. 

Les dossiers de l’IPCC épluchés

Linion Pep Morisien (LPM) animera une conférence de presse samedi. Les intervenants aborderont uniquement le fonctionnement de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC). Selon Bruneau Laurette, « environ 2 000 plaintes sont en suspens ». Les représentants de LPM remettront en question le fonctionnement de cette commission.

Le policier Purgus libéré sous caution

  • Sa version des faits n’a pas encore été enregistrée, indique l’IPCC

Le constable Baboo Purgus est ressorti libre, ce jeudi, de la Cour de district de Pamplemousses. Arrêté le 6 juin par le Central Criminal Investigation Department (CCID) dans le cadre de l’enquête sur les tortures de suspects par des policiers, son dossier a été transféré à l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) la semaine dernière.

L’IPCC n’a pas objecté à sa remise en liberté. Cet ancien membre la Criminal Investigation Division (CID) de Terre-Rouge a dû fournir une caution de Rs 20 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 100 000. Devant la Cour, le représentant de l’IPCC a cependant indiqué que la version des faits du constable Purgus n’avait pas été enregistrée jusqu’à présent.

Mis en cause dans la même affaire, l’inspecteur Derochoonee, le sergent Reedoye et le constable Gokhool sont toujours en détention policière. Leurs demandes de libération sous caution seront examinées ce vendredi par la Cour de Pamplemousses.

 

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