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Allégations de « sniffing » : Narsinghen plaide pour une commission d’enquête internationale

Rajen Narsinghen, qui était sur le plateau de Radio Plus lundi, estime que la situation suivant les allégations de « sniffing » a trop duré. Le Senior Lecturer estime qu’il est temps de mettre sur pied une commission d’enquête internationale pour démêler le vrai du faux, une condition sine qua non pour rétablir la réputation de Maurice, selon lui. 

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«Vie privée à l’ère numérique et sécurité nationale : où sont les limites ? » C’est le thème autour duquel s’est articulée l’émission « Au cœur de l’info » de Radio Plus du lundi 1er août 2022 animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert. Rajen Narsinghen figurait parmi les invités. Il a parlé des allégations de « sniffing » faites par l’ex-Chief Executive Officer, Sherry Singh, contre le Premier ministre. Le Senior Lecturer en droit à l’université de Maurice préconise la mise sur pied d’une commission d’enquête pour démêler le vrai du faux. 

« Si on ‘mean business’, il faut instaurer une commission d’enquête internationale pour déterminer qui dit la vérité et qui ment. Cette situation a trop duré. Si on veut rétablir la réputation de Maurice, c’est la seule solution », espère-t-il. 

Il a parlé de « vacuum juridique », soutenant qu’il est « grand temps de revoir le concept de sécurité nationale ». Rajen Narsinghen a ajouté qu’il « est trop facile pour le Premier ministre d’invoquer à tort et à travers la sécurité nationale pour bafouer la protection de la vie privée ». Il a précisé que le droit privé n’est pas « constitutionnalisé » et qu’il y a une section du code civil qui est concernée. 

Le Senior Lecturer a souligné que Maurice a un arsenal légal, incluant de très bonnes lois. Selon lui, dans le cas de la capture des données, la loi prévoit qu’on sollicite un juge en chambre et qu’il y ait une traçabilité dans les procédures. « Des Premiers ministres du Commonwealth pensent qu’ils peuvent tout se permettre. Le cadre légal est approprié mais l’implémentation laisse à désirer », a expliqué Rajen Narsinghen. 

De son côté, José Moirt, membre de Linion Pep Morisien, a souligné l’importance de la vie privée. « Elle est étroitement liée à la liberté. Le droit à la vie privée doit être inclus dans la Constitution », a lancé l’avocat, soutenant que l’éducation des enfants doit être faite face aux dangers qui les guettent en ligne. 

L’homme de loi a ajouté que dans un état de droit, la responsabilité première est « de protéger les citoyens » quand on parle de sécurité nationale. « Il n’y a eu aucune explication sur la raison pour laquelle le Premier ministre a permis la capture de données à Baie-du-Jacotet. Était-ce nécessaire pour protéger la population ? » se demande José Moirt.
 

 

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