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Allégations de «sniffing» - Jean Claude de l’Estrac : «On ne peut pour le moment dissocier le vrai du faux»

Il est difficile de voir clair sur le dossier de «sniffing» pour l’instant. C’est l’avis de Jean Claude de l’Estrac l’un des intervenants de l’émission « Au Cœur de l’info » sur Radio Plus, ce jeudi. 

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«Allégations de ‘sniffing’ : le GM sous pression ? » Tel était le thème de l’émission animée par Florence Alexandre et Prem Sewpaul. Faizal Jeeroburkhan pense que même si le gouvernement maintient une attitude de « business as usual » face à cette affaire, l’avenir s’annonce peu prometteur. C’est la raison pour laquelle il estime que Pravind Jugnauth devrait démissionner, et ce de son propre chef. « La décision de partir devrait venir du Premier ministre lui-même. Il ne devrait pas attendre que la demande vienne de nous », dit-il.

Faizal Jeeroburkhan soutient qu’il est nécessaire que le Premier ministre se mette à l’écart car il détiendrait trop de pouvoir entre ses mains, avec une forte emprise sur certaines institutions. « De plus, dans la situation où nous sommes, même si des preuves sont présentées, je crains que des moyens soient trouvés de contourner cela. Nous sommes dans une situation sérieuse. » D’où son appel au chef du gouvernement. « Nous constatons que la situation est en train de se dégrader. Pravind Jugnauth doit se ressaisir et en consultation avec d’autres personnes, il doit voir comment faire bouger le pays.»

Intervenant par visioconférence, l’observateur politique Jean Claude de l’Estrac affirme que l’opinion publique n’est pas favorable au Premier ministre dans cette affaire. « Le public ne croit plus dans les paroles de ses gouvernants. Dès que cette affaire a éclaté, le public a pris position. Il y a un courant en faveur de l’ex-CEO de Mauritius Telecom alors que les paroles politiques sont entachées de méfiance. » 

Cela dit, Jean Claude de l’Estrac souligne qu’il faut rester méfiant. « On ne peut, pour le moment, dissocier le vrai du faux. Surtout que cela implique des tierces personnes. Il faut réclamer plus d’informations. » 

L’ancien ministre se dit néanmoins « inquiet » par rapport à l’enquête que mène la police après la plainte du Premier ministre contre Sherry Singh. « Les enquêtes policières, à Maurice, sont généralement longues. L’avocat de Sherry Singh a d’ailleurs dit que cette enquête sera particulièrement longue. Mon interprétation, c’est que nous n’obtiendrons jamais de résultat et que cette enquête n’aboutira à rien. »  Jean Claude de l’Estrac laisse également entendre que la confiance dans les institutions « prétendument indépendantes » est nulle. « Nous sommes une démocratie dysfonctionnelle face à un gouvernement en faillite », dit-il.  Selon Jean Claude de l’Estrac, la décision du bureau du directeur des poursuites publiques (DPP) dans cette affaire serait l’un des rares moyens de connaître la vérité. « La meilleure chance, c’est qu’au bout de l’enquête, la police devra soumettre son rapport au bureau du DPP. C’est cette instance qui décidera s’il y a matière à poursuite. Je suppose que Sherry Singh garde ses munitions pour le tribunal, étant donné qu’il ne fait pas confiance à la police », précise-t-il.

 

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