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Allégations de ‘planting’ de drogue formulées par des prisonniers : réticence des gardiens à mener des fouilles en prison

Des prisonniers sont en train d’employer une ruse afin de freiner les fouilles (Ndlr : ‘general turn out’) dans les cellules et autres dortoirs des centres pénitentiaires. Ils allèguent que des gardiens planteraient de la drogue dans leurs lieux de repos lors des opérations. L’administration carcérale demande aux prisonniers de solliciter leurs avocats et de saisir la commission des droits de l’homme.

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Depuis environ trois semaines, des gardiens de prison sont réticents à mener des fouilles dans les centres pénitentiaires. La raison ? Des prisonniers ont formulé des allégations de ‘drug planting’ contre les officiers auprès de la direction carcérale. Cela, afin de les empêcher de fouiller leurs cellules et dortoirs respectifs. 

Les gardiens, avance une source basée à la Correctional and Emergency Response Team (CERT), ont bien compris le manège des détenus. « C’est bientôt la période festive et les prisonniers veulent finir l’année en beauté en se droguant et en consommant du tabac. Choses qui sont interdites en prison », souligne notre intervenant basé à l’unité 24/7 de la prison. 

Ce sont les éléments de l’unité 24/7, rappelons-le, qui effectuent des fouilles générales. Ils sont parfois épaulés par des officiers de la CERT ou encore de la Special Mobile Force (SMF). Cette situation, fait ressortir notre source, est en train de créer une « démotivation » chez des gardiens de prison.

« Les fouilles générales sont plus que nécessaires durant la période festive car les prisonniers emploieront plusieurs moyens afin de célébrer Noël et le nouvel An à leurs manières. La fréquence minimale des opérations est de trois, voire quatre, fois la semaine. Dans la pratique, la majorité des gardiens de prison sont mobilisés et si besoin est, des officiers de la SMF sont sollicités en renfort.  La démotivation des officiers de l’unité 24/7 à mener des fouilles fait grand bruit en prison depuis environ deux semaines. La direction carcérale doit prendre une décision tout en employant des moyens visant à les remotiver. », fait-on comprendre au niveau de l’état-major de la prison. 

Droits de l’homme

L’administration carcérale a-t-elle pris les allégations de ‘drug planting’ des prisonniers au sérieux ? Pourquoi trois éléments de l’unité 24/7 ont été transférés de la prison centrale de Beau-Bassin à un autre centre pénitentiaire dans le courant de la semaine dernière ? Le Défi Quotidien a tenté d’avoir plus de renseignements au niveau des sources autorisées de la prison. Mais en vain. 

« Tout prisonnier est pourvu de certains droits en vertu des conventions dont Maurice est signataire. Si jamais les prisonniers ont l’impression que des gardiens sont en train de faire preuve d’abus de pouvoirs lors des fouilles, ils peuvent solliciter leurs hommes de loi ou encore formuler une plainte adressée à la commission des droits de l’homme », fait comprendre l’administration carcérale.

 

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