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Allégations de menaces et d’intimidations : le fils d’un promoteur immobilier dénonce un policier

Un jeune homme de 18 ans, fils d’un promoteur immobilier, a porté plainte contre un policier pour menaces et intimidations, le jeudi 8 décembre. Il soutient que ce dernier agit comme « debt collector » pour le compte d’un entrepreneur et affirme avoir été malmené par l’agent dans un poste de police.

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Il se dit traumatisé et affirme avoir même dû consulter un psychiatre suite à sa mésaventure avec un policier. Atish (prénom fictif), un étudiant de 18 ans, a porté plainte contre ce dernier pour intimidations et menaces au poste de police des Line Barracks, le jeudi 8 décembre. C’est accompagné de sa sœur aînée, 21 ans, qu’il a raconté avec moult détails ses tribulations avec l’agent de l’ordre.

Le jeune homme a soutenu que son père étant dans le secteur de l’immobilier, ce dernier s’occupe de la construction de plusieurs appartements à Flic-en-Flac. Étant en voyage d’affaires, il demande à Atish de superviser les chantiers et les ouvriers pour s’assurer du bon déroulement des travaux.

« Mon père avait retenu les services d’un entrepreneur pour poser des plaques à dalle pour la somme de Rs 50 000. Comme il en manquait, nous avions dû acheter des panneaux de contreplaqué marine pour les remplacer. Mon père  avait établi un contrat avec l’entrepreneur, en date du 4 novembre, dans lequel il était stipulé qu’il allait lui payer seulement Rs 40 000 , le solde représentant les matériaux a achetés. »

Atish affirme que les deux hommes sont tombés d’accord et que son père a remis la somme de Rs 40 000, comme convenu à la signature du contrat, à l’entrepreneur. « Cependant, le lundi 28 novembre, en l’absence de mon père, il m’a appelé et exigé que je lui remette les Rs 10 000. Je lui ai dit que mon père étant en déplacement, il devrait attendre son arrivée pour négocier avec lui. Il a alors haussé le ton avant de me dire qu’il connaissait des policiers et des ministres et qu’il allait me faire enfermer. »

Pour éviter des ennuis, la sœur d’Atish lui aurait alors demandé de venir récupérer l’argent, le lendemain, « mais il n’est pas venu », soutient le plaignant. Le fils du promoteur raconte que le mercredi le 30 novembre, vers 8 heures, alors qu’il se trouvait sur le chantier, deux officiers à bord d’un véhicule de police s’y sont pointés, de même que l’entrepreneur.

«Mo met ladrog kot twa »

« L’un d’eux m’a demandé si je suis le fils du promoteur. Li demann mwa kifer mo pe anpes misie la tir so plak dal. Mo dir li manti, misie la ti deza pe tir so bann plak e ki ena dimounn dan batiman ti pe anlev bann plak la. Polisie la dir mwa vinn dan van « sinon mo met ladrog kot twa fer ferm twa, torpa ek to bann fami », allègue Atish.

Le jeune homme dit avoir été conduit au poste de police et, là-bas, le même policier lui aurait réclamé sa pièce d’identité. « Mo pa ti ena avek mwa. Monn montre li mo student pass. Li finn tap mwa enn kalot lor mo latet li dir mwa isi sa pa marse. Li dir mwa fer sa misie la gagn so Rs 10000 ek li finn mem menot mwa li dir mwa mo pa pou ale », poursuit notre interlocuteur.

Sa sœur aînée ayant été informée de la situation, elle a fait appel à un avocat pour savoir les raisons derrière l’interpellation de son frère. Suite à cela, Atish sera très vite relâché sans vraiment connaître les faits qui lui sont reprochés. « Zot finn fer mwa sign enn papie blan e zot dire mwa ale. Antreprener la si ti dan stasyon ».

Atish affirme que suite à cet événement, il a dû consulter un psychiatre qui a certifié qu’il souffre d’un traumatisme. Le jeune homme suit même un traitement et prend des antidépresseurs. Soutenu par ses proches, il a retenu les services d’un homme de loi. Il déposera bientôt une plainte à la Human Right Commission et compte envoyer une lettre au Commissaire de police pour dénoncer les agissements de ce policier. Du côté de la police, on nous informe qu’une enquête sera initiée pour faire la lumière sur cette affaire.

Le certificat médical du jeune homme attestant qu’il souffre d’anxiété sévère depuis son agression.

 

 

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