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Allégations de harcèlement sexuel : une psychologue de la prison dénonce trois hauts gradés au PMO 

Une enquête interne a été initiée afin de faire la lumière sur les allégations formulées par la psychologue de la prison.

Une psychologue de la Prison centrale se dit victime de harcèlement sexuel. Dans une correspondance adressée au Bureau du Premier ministre, le 18 mars 2022, elle explique ce que trois hauts gradés lui auraient fait subir. Elle demande au Premier ministre de prendre les sanctions qui s’imposent.

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Ces allégations de harcèlement sont sur les lèvres d’un bon nombre de gardiens à la Prison centrale de Beau-Bassin depuis une semaine. Des sources au Bureau du Premier ministre avancent, sous le couvert de l’anonymat, que la dénonciatrice « n’a pas mâché ses mots » envers les hauts gradés ciblés. C’est avec moults détails, fait-on comprendre, qu’elle a décrit le « calvaire » qu’elle vivrait depuis quelque temps. 

Il revient qu’un de ses supérieurs lui aurait proposé un lift en voiture quatre jours de suite. La femme aurait décliné la proposition à plusieurs reprises. « C’est en me voyant dans la voiture d’un autre préposé que ce haut gradé a commencé à avoir un œil sur tous les officiers qui viennent dans mon bureau pour une aide psychologique. Le commissaire des prisons par intérim (p.i) a été informé de la situation, mais aucune sanction n’a été prise », fait ressortir la psychologue dans sa lettre.

La femme dit avoir ensuite refusé une invitation à déjeuner de la part d’un autre haut gradé. Conséquences : elle aurait été la cible de remarques sexistes du haut gradé. Elle va plus loin dans ses dénonciations. Selon elle, un autre haut gradé aurait balancé des commentaires sexistes à son égard. Ces remarques, dit-elle dans sa lettre, « ont un impact direct sur mon travail et sur ma réputation ». Elle dit se sentir « inconfortable » et ne se sent « pas en sécurité ». «  Je travaille avec ces hauts gradés », poursuit-elle. « À bout », la psychologue demande son transfert.

Le Défi Plus a tenté de voir plus clair dans cette affaire. Des sources fiables au niveau de l’administration carcérale ont été sollicitées. « Nous ne savons pas qui dit vrai. Mais il y a anguille sous roche. Pourquoi trois hauts gradés ont-ils été ciblés ? Que s’est-il réellement passé ? » demandent nos sources. La Prisons Officiers Association (POA) a ensuite été contactée. Les préposés de la plateforme syndicale n’ont pas voulu commenter, arguant qu’ils ne sont pas en présence de la lettre de dénonciation.

« Nous sommes au courant qu’une lettre de dénonciation a été envoyée au Bureau du Premier ministre. Une enquête interne a été initiée afin de faire la lumière sur cette affaire. Ceux concernés devront s’expliquer », fait-on cependant comprendre au niveau du département Welfare de la Prison centrale. 

Par ailleurs, le commissaire des prisons p.i, Jagadisen Rungadoo, a été sollicité vendredi. Sa secrétaire a fait comprendre qu’il était en réunion et qu’il allait nous rappeler. Mais en vain. 
 

 

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