
Harvesh Seegolam a été interrogé sur ses liens avec Mary Queenie Adam le jeudi 13 mars. Son audition s’est tenue au siège de l’Anti-Money Laundering Unit (AMLU) du CCID. L’ancien Gouverneur de la Banque de Maurice (BoM) est inculpé pour « conspiracy to defraud » dans une fraude d’un million de dollars américains (Rs 45 millions), via l’allocation d’aides financières de la Mauritius Investment Corporation (MIC). Son interrogatoire a duré plusieurs heures.
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Mary Queenie Adam fait partie des protagonistes arrêtés dans cette affaire. Elle a été interpellée le mardi 4 mars, en même temps que son frère, Stéphane. Tous deux sont directeurs de la firme Menlo Parks Ltd/Pulse Analytics. Lors de son audition, Harvesh Seegolam a été confronté à sa présence supposée à leurs côtés lors d’une réunion tenue le 29 août 2024.
Ce jour-là, au siège de la MIC, aux Docks 2, Caudan, Harvesh Seegolam aurait rencontré Jitendra Bissessur ainsi que les Adam. D’après le CCID, l’objectif de cette réunion était de négocier une réévaluation de la demande d’Equity Investment d’un million de dollars. Cette aide financière a été approuvée par la MIC le 17 octobre 2024, et les fonds ont été débloqués le 29 octobre, soit 12 jours plus tard, à la veille des législatives de novembre.
La police examine les procédures et les soupçons d’irrégularités entourant l’octroi des aides financières par la MIC. Dans ce cadre, chaque étape de la demande soumise par Menlo Parks Ltd/Pulse Analytics est passée au crible. Les enquêteurs du CCID ont obtenu les relevés téléphoniques des protagonistes cités, interrogés et arrêtés jusqu’ici. Ils disposent également des communications échangées entre Harvesh Seegolam et d’autres acteurs clés impliqués dans ces transactions.
Harvesh Seegolam avait, pour rappel, été arrêté le vendredi 3 janvier 2025 à son retour au pays. Après un interrogatoire marathon mené par l’AMLU, il a été placé en cellule policière tard dans la nuit. Il avait été libéré sous caution le lendemain après sa comparution devant la cour de Port-Louis. Il avait dû s’acquitter d’une caution de Rs 500 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 5 millions.
De son côté, l’ex-ministre des Finances, Renganaden Padayachy, fait, lui, l’objet d’une ‘Notice of arrest upon departure’ depuis la première semaine de janvier. L’ordre avait été signé par l’ACP Krishna Rajaram, alors patron du CCID.

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