Le gérant de maisons de jeu se retrouve au banc des accusés. La commission anticorruption l’accuse d’avoir offert à un inspecteur de police de l’argent et une quarantaine d’outils en guise de pot-de-vin. Le directeur de compagnie plaide non coupable.
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Hau Hok Shui, un directeur de compagnie âgé de 64 ans, est poursuivi devant la cour intermédiaire pour corruption. Son avocat, Me Yahia Nazroo, conteste la présentation en cour d’une déposition de son client à la police.
L’Independent Commission against Corruption (Icac) accuse le gérant de maisons de jeu, d’avoir, le 25 juin 2012, offert un pot-de-vin de Rs 3 000, une lampe de poche, deux piles et 38 tournevis, à un inspecteur de police de la Divisional Support Unit.
La commission anticorruption soutient que Hau Hok Shui a offert le pot-de-vin au policier pour obtenir, en contrepartie, la garantie que ses gaming houses à travers le pays échappent aux inspections.
Le prévenu, originaire de Chine, plaide non coupable. Il se fait assister d’un interprète pour le procès. Il est défendu par Me Yahia Nazroo. L’Icac est représentée par Me Anissah Farida Subratty. Le procès est présidé par la magistrate Darshana Gayan.
La défense conteste la présentation par l’Icac d’une déposition de l’accusé au poste de police de Curepipe le 25 juin 2012. Déposition recueillie par le constable Jennah, après l’arrestation du prévenu par l’inspecteur en question. L’Icac a objecté à la motion.
L’enquêteur Sultoo de l’Icac a été appelé à la barre des témoins le vendredi 18 novembre. Le témoin à charge a affirmé que la commission anticorruption a pris le relais de l’enquête policière ouverte au début de l’affaire. Cela à la suite d’une requête du commissaire de police sous l’article 45 de la Prevention of Corruption Act. L’enquête de l’Icac, affirme le témoin, est « indépendante » de celle de la police. Il a affirmé que l’Icac a aussi recueilli des dépositions « fraîches » du prévenu au cours de l’enquête.
Pertinence
Dans son exposé, Me Yahia Nazroo a soutenu qu’il ne voit pas la pertinence de présenter comme preuve la déposition de son client à la police. Surtout après que le témoin a maintenu que l’enquête de l’Icac était indépendante. L’avocat argue qu’il n’y a aucune nécessité à cette démarche.
Lui donnant la réplique, Me Anissah Farida Subratty a soutenu que la motion de la défense n’a pas de raison d’être. « C’est à la poursuite de décider quelle preuve présenter », a-t-elle ajouté. Pour l’avocat de l’Icac, le prévenu ne subira aucun préjudice. La cour fera connaître sa décision sur la motion le 26 janvier 2017.
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