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Allégations de brutalités : un jeune homme accuse plusieurs policiers

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Un dénommé N.M., âgé de 29 ans, a porté plainte la semaine dernière à l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) contre pas moins de huit policiers qu’il accuse de l’avoir frappé. Il envisage de les poursuivre au civil. Sollicité, le responsable de la cellule de communication de la police souligne que le plaignant a bien fait de s’adresser  à l’IPCC.

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Le plaignant a raconté aux enquêteurs de l’IPCC qu’il s’est fait rosser par au moins huit policiers en uniforme pour une histoire de…

flaque d’eau. Il déclare qu’il a été frappé avec une matraque au dos, aux côtes et aux pieds. Il envisage de porter l’affaire en justice.
Selon sa version, les faits se seraient produits le samedi 6 avril aux alentours de 14 h 45. « Je marchais sur le trottoir à Centre-de-Flacq. Tout à coup, une voiture a roulé sur un nid-de-poule rempli d’eau boueuse. J’ai été complètement éclaboussé. Quelques instants plus tard, j’ai aperçu le véhicule, avec un policier au volant, qui faisait le plein à la station-service de la localité. Je me suis approché du chauffeur. J’ai frappé à la portière et je lui ai reproché de n’avoir aucun respect pour les piétons. Il m’a répondu que je ne me trouvais pas sur le trottoir. Je lui ai ensuite demandé de me conduire chez moi pour me changer. Mais il a refusé », allègue-t-il.

« Pour éviter que le chauffeur ne s’en aille, j’ai posé mon sac à dos sur le capot de sa voiture. Il s’est mis à m’insulter. Dans le feu de l’action, je l’ai poussé. Il a continué à m’insulter tout en me frappant. Pour me défendre, je l’ai cogné au nez. Il a sorti un club de golf de sa voiture pour me frapper. Je me suis sauvé. J’ai toutefois oublié mon sac à dos sur le capot de sa voiture. J’ai ensuite contacté mes proches, mais je me suis fait rattraper quelques mètres plus loin par d’autres policiers. Certains étaient dans des voitures banalisées, d’autres à moto ou encore dans un véhicule de police », a précisé N.M. dans sa déposition.

Rossé par huit policiers

Cerné par les forces de l’ordre, le jeune homme n’a eu d’autres choix que de se déclarer vaincu. « Les policiers étaient tous en uniforme et ils étaient à huit. Ils se sont mis à me cogner au dos, aux côtes et aux pieds. Le policier avec qui j’avais préalablement eu une altercation a pris une matraque et s’est mis à me cogner à l’épaule. Un de ses collègues lui a demandé de ne pas me frapper ainsi. Les policiers m’ont embarqué dans le véhicule de  police et m’ont conduit au poste de la localité. Il était aux alentours de 15 h 45. Les policiers m’ont empêché de partir. Ce n’est que bien plus tard, vers 22 h 30, que mes proches ont été autorisés à me conduire à l’hôpital pour des soins », ajoute N.M. Ce dernier raconte qu’il a eu le pied droit plâtré.

L’IPCC alertée

N.M. s’est rendu à l’Independent Police Complaints Commission, le mardi 9 avril, pour consigner une plainte contre les policiers. Dans une déclaration au Défi Quotidien, le plaignant dira ceci : « Depuis l’incident avec les policiers, je ne peux pas travailler. C’est pourquoi j’ai rapporté le cas à l’IPCC et j’envisage de porter l’affaire en cour. À l’IPCC, j’ai aussi souligné que les policiers du poste de police de Flacq n’ont pas pris ma déposition », ajoute notre interlocuteur qui souligne que c’est « la première fois » qu’il a des démêlés avec la police.

Enquête initiée

L’homme de loi de la victime, Me. Nabiil Kaufid, a également été sollicité par Le Défi Quotidien. Ce dernier a confirmé l’intention de son client d’entamer des actions légales. « La victime songe sérieusement à entrer une action au civil pour réclamer des dommages en raison de ces moments pénibles auxquels il a fait face. Mon client s’est rendu à l’IPCC et je l’ai accompagné », déclare l’avocat.
L’inspecteur Shiva Coothen, de la cellule de communication de la police, a salué l’initiative du plaignant. « Lorsqu’un individu pense que ses droits sont lésés, c’est bien qu’il se tourne vers l’IPCC. Laissons l’institution tirer les choses au clair. Une enquête sera initiée et les faits seront établis », dit-il.

 

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