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Allégations de brutalités policières: une femme accuse un constable de l’avoir «étranglée»

Elle soutient être intervenue uniquement pour empêcher que son époux ne soit brutalisé. Toutefois, soutient la jeune femme, c’est elle qui aurait été prise pour cible lors d’une opération qu’elle estime « musclée » de la police. La scène a été filmée et deux vidéos amateur sont en possession du Défi Plus.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13395","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-22114","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Mohammad Samad Samodee et son \u00e9pouse"}}]] Mohammad Samad Samodee et son épouse sont marchands de fruits.

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/div> [row custom_class=""][/row] Circulez, vous êtes filmés. Les frasques supposées de nos agents de l’ordre continuent à être immortalisées. Une vidéo amateur démontre l’agression supposée d’une mère de famille par un policier. L’incident s’est produit dans la soirée du mercredi 16 mars. Mohammad Samad Samodee (41 ans), son épouse Swaleha (34 ans) et leur fille de 14 ans rentraient chez eux aux alentours de 18 h 40, ce jour-là, à bord de leur van. Arrivés à hauteur de l’hôpital Apollo Bramwell, ces habitants de Saint-Pierre sont interpellés par trois officiers de la DSU Eastern pour un contrôle de routine. Jusque-là, rien d’anormal. Les policiers demandent à Samad son permis de conduire et les papiers du véhicule. Et c’est là que les choses se seraient envenimées. L’un des policiers, indique le père de famille, lui a signalé que, selon la loi, le poids total roulant autorisé doit obligatoire figurer sur le véhicule. Or, dans le cas du van de Samad, celui-ci n’est pas visible.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"13396","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-22115","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"481","alt":"Swaleha Samodee"}}]] Swaleha Samodee a des traces de doigts sur le cou, une marque sur le visage, ainsi que plusieurs ecchymoses sur le corps.

« Linn flank mwa enn kalot »

« Mo finn desann ek montre polisie ki li vizib. Depi dizan mo roul sa van-la, zame okenn polisie pa finn dir mwa ki li pas vizib. Mo finn dir li ki mo aksepte pou ekrir enn pli gro. Li finn dir li pou pran mwa an kontravansion », raconte notre interlocuteur, qui est marchand de fruits tout comme son épouse. Il affirme ne pas avoir objecté à ce que le policier fasse son travail et lui donne une contravention. Toutefois, c’est lorsqu’il prend son téléphone portable pour prendre des clichés du papier sur lequel le poids total roulant autorisé est mentionné, qu’il aurait été pris à partie par l’agent. « Enn polisie dir mwa pa tir foto ni filme. Mo dir li sa enn prev kan mo al lakour pou prouve ki papie-la vizib », explique Samad. C’est là que l’officier aurait commencé à le « bousculer » pour lui prendre son téléphone portable. Swaleha et sa fille, qui assistent à la scène, décident de sortir du véhicule pour tenter de calmer les choses. « Mo dir polisie-la si li komet enn ofans, pran li an kontravansion trankil. Polisie-la reponn mwa si transpor-la pou mwa sa ek si mwa ki sofer. Apre, linn flank mwa enn kalot dan mo figir », allègue Swaleha. Ce sera, déplore la jeune mère, le début de son calvaire. L’officier de police aurait ensuite tenté de la maîtriser pour procéder à son arrestation sans vraiment l’informer du délit qu’elle aurait commis. Swaleha tente de résister mais, dit-elle, l’officier est plus fort. Ses deux collègues, eux, assistent « sans bouger » à la scène. « Li finn atrap mwa par mo lagorz, li trenn mwa lot kote lari. Li empoigne mo seve ek li apiy mwa kont mo van, li dir ‘mo pou touy twa’ », relate Swaleha.

« Un coup de coude au ventre »

Samad tente de porter secours à sa femme qui aurait été maintenue de force par le cou par l’officier, mais en vain. Sa fille a également essayé d’ôter le bras de l’officier du cou de sa mère, mais aurait reçu « un coup de coude » au ventre. Ce serait grâce à des membres du public qui se sont approchés pour assister à la scène, soutient la présumée victime, que le suspect l’aurait lâchée. Certains ont pris des photos et filmé la scène. Le ton monte et certains des badauds n’hésitent pas à montrer du doigt la façon de faire du policier incriminé. « Kan piblik finn koumans intervenir, polisie-la finn larg mwa. Monn telefonn mo avoka de swit. Monn dir ki mo pa pou al ek sa lapolis ki finn trangle mwa la. Lapolis Moka finn vini ek zot dir mwa pran nou van nou ale », poursuit Swahela. Elle dit s’être rendue immédiatement à l’hôpital Victoria de Candos, où sa fille et elle ont obtenu une Form 58», avant de recevoir des soins. Swaleha présente plusieurs ecchymoses sur le corps, des traces de doigts sur le cou et une marque sur le visage. Le couple a porté plainte à la National Human Rights Commission pour brutalité policière et est représenté par Me Siddhartha Hawoldar.

L’Inspecteur Shiva Coothen: « Une enquête sera ouverte »

Sollicité pour une réaction, le responsable de la cellule de communication de la police demande à la victime de porter plainte pour agression à la police. Par la suite, indique l’inspecteur Shiva Coothen, une enquête sera ouverte pour faire la lumière sur cette affaire. à la question de savoir si un officier de police a le droit de procéder à l’arrestation d’une femme sans l’intervention d’une Woman Police Constable (WPC), il répond par l’affirmative: « Dans l’exercice de ses fonctions, un officier de police a le droit d’intervenir si les circonstances requièrent qu’une action soit prise en urgence. Par exemple, si une femme est prise en flagrant délit en train de commettre un crime ou tout autre délit. Le policier devra alors lui lire ses droits et l’informer du délit dont elle est accusée avant de procéder à son arrestation. Par la suite, la suspecte sera conduite au poste de police où une WPC l’assistera. Si, lors d’une descente policière, le suspect est une femme, l’aide d’une WPC sera sollicitée. »

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