Allégations de brutalité policière - Enquête sur la chute fatale d’Aniketh Dookhit : l’IPCC entre en jeu 

Les officiers de l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) ont ouvert une enquête sur le décès suspect du détenu Aniketh Dookhit, à la suite d’une chute fatale d’un véhicule de police. Cela, après une plainte formulée par les proches de la victime quelques jours après le drame. 

Selon des renseignements, une enquête, portant sur des allégations de brutalité policière, sera menée par des membres de l’IPCC. Mais sans plus. Cette décision a été prise, fait-on comprendre, en raison de la nature des dénonciations de la famille. « Hors de question de jouer sur le terrain de la MCIT », avance-t-on au niveau de l’IPCC. L’enquête, menée par les officiers de l’organisme, qui est en cours depuis environ une semaine et demie, avancent des sources, pourrait prendre quelques mois avant d’être bouclée. Les possibilités que l’IPCC dépose les retombées de son enquête au bureau du directeur des poursuites publiques (DPP) sont d’ailleurs très minimes. 

« L’IPCC va définitivement enquêter sur la plainte pour brutalité policière formulée par la famille. Mais c’est aux enquêteurs de la MCIT d’élucider cette affaire. C’est-à-dire, de déterminer comment le détenu a pu chuter du siège arrière du véhicule de police, entre autres », poursuivent nos sources de l’IPCC.

Au niveau de la Major Crime Investigation Team (MCIT), on indique que deux enquêtes en parallèle équivaudraient à un doublon, et que « les retombées allaient être les mêmes ». « Au bout du compte, les conclusions seront les mêmes ; la négligence d’un policier ayant coûté la vie à un détenu. C’est la raison pour laquelle le policier a été suspendu de ses fonctions », indique-t-on. 

La MCIT précise toutefois que l’IPCC est un organisme qui initie des enquêtes en vertu d’un mandat précis et établi. Ce sont les officiers de la MCIT qui, souligne-t-on, ont proposé à la famille de la victime de porter plainte à l’IPCC pour brutalité policière. 

« Nous n’avons aucun problème du fait que l’IPCC soit en train de mener une enquête en parallèle afin de faire la lumière dans cette affaire. Au contraire. Nous en sommes ravis, car nous aurons l’occasion de corroborer nos informations », poursuit la MCIT. 

Dans sa défense, la police de Petite-Rivière avance que la victime, qui avait été arrêtée dans une affaire de vol d’arouilles, a subi des blessures à la tête et a été admise aux soins intensifs de l’hôpital A.G. Jeetoo de Port-Louis. La MCIT a ensuite procédé à l’arrestation du constable Mackenzie Latour. Ce dernier, qui était affecté à la Criminal Investigation Division (CID) de la Western Division, fait l’objet d’une enquête pour homicide involontaire. Il est actuellement suspendu de ses fonctions.