Après avoir obtenu Rs 7,5 millions de dommages après le décès de son époux survenu en détention policière, Bindoo Ramlugon intente un second procès au commissaire de police. L’habitante de Lallmatie et ses deux fils réclament Rs 100 millions à ce dernier, à l’État, ainsi qu’à une association et son président, pour arrestation arbitraire.
Publicité
Shaktiraj et Rishiraj, les deux fils de Bindoo Ramlugon, avaient été arrêtés puis inculpés sous une accusation de vol et de possession d’objets volés à la suite des allégations faites contre eux par le président d’une association religieuse. Mais les accusations ont été rayées le 7 juin 2017 par le tribunal de Flacq.
Selon Bindoo Ramlugon, ses deux fils ont été arrêtés sur la base de fausses allégations qui ont pour toile de fond une histoire de terrain. L’habitante de Lallmatie affirme qu’elle a fait construire sa maison sur un terrain de l’État après avoir obtenu un bail en bonne et due forme.
En mars 2014, un de ses fils a fait une demande auprès des autorités pour l’obtention d’un bail sur un terrain jouxtant celui qu’elle occupe déjà. Elle ajoute que cela n’aurait pas plu à l’association religieuse qui convoitait le même terrain. D’où, selon elle, les fausses allégations proférées contre ses deux fils.
Bindoo Ramlugon avance que la police a arrêté ses fils malgré les failles dans l’enquête. Elle estime que le commissaire de police (CP) a fait preuve de négligence et d’abus de pouvoir. Elle est d’avis qu’il a agi dans lintention de leur nuire. Bindoo Ramlugon soutient que l’arrestation de ses deux fils a porté atteinte à leur réputation, à leur honneur et à leur dignité, car ils ont été perçus comme des délinquants bien qu’il aient toujours clamé leur innocence.
Mise en demeure
L’épouse de Rajesh Ramlugon et ses fils ont fait servir une mise en demeure à l’État, au CP, à l’association religieuse et à son président, leur réclamant conjointement des dommages de Rs 100 millions. La mère et ses deux enfants ont retenu les services de l’avoué Sunil Luchmun et de l’avocat Madun Dulloo.
L’État, le CP ainsi que l’association religieuse et son président ont un délai de 15 jours pour répondre aux exigences de la mise en demeure. Au cas contraire, Bindoo Ramlugon et ses deux fils envisagent de déposer une plainte formelle en Cour suprême pour réclamer réparation.
Mort en cellule policière
Rajesh Ramlugon, l’époux de Bindoo Ramlugon, avait été arrêté dans le cadre de l’enquête sur le meurtre des belles-sœurs Jhurry, Indira et Asha, à Lallmatie, le 5 janvier 2006. Celles-ci avaient reçu plus de 90 coups de couteau. Rajesh Ramlogun avait trouvé la mort alors qu’il était en détention policière.
C’est finalement le neveu du défunt, Avinash Ramguttee, qui a été reconnu coupable de ce double meurtre. La cour d’assises l’a condamné à purger une peine de 37 ans de prison. Quant à Bindoo Ramlugon, elle avait poursuivi l’État et avait obtenu Rs 7,5 millions de dommages.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !