Allégations contre une fabrique: la rivière Mesnil souffre de pollution industrielle

Les habitants de la rue Hassan Raffa, à Phoenix, dénoncent une émanation nauséabonde. Après enquête, tout laisse croire que cette odeur putride proviendrait d’un réseau d’égout déficient d’une fabrique toute proche. La police de l’Environnement compte soumettre son rapport d’ici la fin de la semaine. L’air est irrespirable rue Hassan Raffa, à Phoenix. D’ailleurs, les maisons aux alentours gardent portes et fenêtres fermées. Cela, malgré la chaleur étouffante qui s’est abattue sur l’île depuis plusieurs semaines. Au fur et à mesure que nous approchons la rivière Mesnil, l’odeur se fait plus forte, insupportable. Cette rivière, selon les habitants, « regorge de poissons et d’autres bêtes aquatiques ». C’est avec surprise que nous constatons une substance blanche qui dégouline dans la rivière. Cette substance proviendrait d’une grande fabrique de la région. « Nous ne savons plus quoi faire. Nous sommes fatigués de consigner des plaintes auprès des autorités. En désespoir de cause, nous avons dû nous tourner vers Radio Plus et solliciter la rédaction d’Xplik ou K », souligne Feizal, un habitant qui souhaite témoigner sous couvert de l’anonymat.

Plusieurs plaintes

« Ce problème, affirme-t-il, ne date pas d’hier. Plusieurs plaintes ont été logées par les habitants incommodés auprès de la mairie de Vacoas/Phoenix, pour attirer son attention sur ce problème de pollution environnementale. Suivant notre requête, une équipe de la police de l’Environnement est bien venue sur place. Mais aucune action n’a été prise jusqu’ici et le problème perdure. Nous déplorons que cette fabrique continue de déverser ses déchets dans la rivière. À en croire notre interlocuteur, le 8 décembre dernier, à la suite des grosses averses, les mauvaises odeurs ont envahi toute la localité, s’infiltrant dans les maisons. Une énième plainte a alors été logée auprès du bureau sanitaire de Vacoas. Mais là encore, aucune mesure corrective n’a été prise par les autorités contre l’auteur de cette pollution », s’insurge notre interlocuteur. Sollicité par la rédaction du Défi Quotidien, un officier de la police de l’Environnement explique qu’une enquête est en cours. Selon cet officier, une équipe a été dépêchée sur les lieux pour un constat de la situation après réception de la plainte des habitants. « Un rapport sera bientôt soumis d’ici la fin de la semaine au ministère de l’Environnement et celui de la Santé pour les actions appropriées », promet l’officier. Le Défi Quotidien a essayé en vain d’avoir une déclaration du fabricant. On nous a fait comprendre que la personne responsable est occupée avec les festivités de fin d’année.