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Allégation de punition corporelle à l’école Raoul Rivet : l’Ombudsperson for Children enquête

Une pétition signée par plusieurs parents a été remise au ministère de l’Éducation, à la Child Development Unit (CDU) et au bureau de l’Ombudsperson for Children. Ils allèguent que leurs enfants, âgés de 5 ans et en Grade 1 à l’école Raoul Rivet à Port-Louis, auraient été victimes de punition corporelle infligée par leur enseignante, à plusieurs reprises. Des dépositions ont été faites à la police.

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Sandrine, mère d’un petit garçon de 5 ans, avance que ce dernier a reçu des coups de règles de l’enseignante et que son fils ne veut plus se rendre à l’école : « Ce n’est pas la première fois que l’enseignante le brutalise. J’en ai déjà fait part à la direction de l’école. On me demande de noter ma doléance dans un cahier à l’entrée, mais personne ne revient jamais vers moi. Quand l’enseignante a appris que je suis allée porter plainte contre elle, elle a retenu mon fils en classe après avoir demandé à tous les autres élèves de sortir. Elle l’a frappé puis lui a dit : ‘Va le dire à ta maman !’».

La jeune femme a aujourd’hui beaucoup de mal à envoyer son fils à l’école : « Il n’a que cinq ans. Il est traumatisé et ne veut plus se rendre à l’école ». Selon la mère, ce problème perdure depuis plus d’un mois : « Nous attendons toujours que les autorités trouvent une solution. Certains parents ont demandé le transfert de leurs enfants de l’école, d’autres ont pu obtenir un changement de classe ».

Contacté à ce sujet, Deenesh Seeharry, attaché de presse au ministère de l’Éducation, a déclaré : « Selon les rapports qui sont en notre possession, ces allégations ne sont pas fondées. Cette enseignante fait très bien son travail, selon le maître d’école qui a parlé avec les parents et également avec les élèves. Ils sont tous très contents de son travail. De plus, l’enseignante a aussi été appelée, elle a même proposé qu’une caméra de surveillance soit installée dans sa classe. Il faut bien faire attention dans ce genre de cas, car les parents ont tendance à surprotéger leurs enfants », avance-t-il. Cependant, il affirme ne pas avoir reçu de pétition des parents.

Sollicitée pour une réaction à ce sujet par notre rédaction, Rita Vencatasawmy, l’Ombudperson for Children, affirme qu’elle est effectivement en présence d’une doléance contre cette enseignante. Elle affirme qu’une enquêtrice du bureau de l’enfant est allée sur place : « Je pensais que le problème avait été réglé, mais devant ces nouvelles plaintes, nous allons rouvrir l’enquête. Le problème est grave s’il y a des enfants qui changent d’école ou qui ne vont plus à l’école.  Je tiens à rappeler que, selon la loi, les punitions corporelles sont illégales ».

Elle trouve dommage que des enfants doivent s’absenter et demandent aux parents d’envoyer leurs enfants à l’école. Affaire à suivre.

 

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