Fraîchement mariée, Hemma (*prénom modifié), 40 ans, ne s’attendait pas à ce qu’elle soit arrêtée par les officiers de la Passport & Immigration Office en revenant de sa lune de miel. C’était le mercredi 5 février à l’aéroport SSRN, à Plaisance. Cela faisait suite à une accusation provisoire d’« embezzlement by person in wages » au préjudice de son employeur, enregistrée le 27 janvier 2020 au poste de police de Sodnac.
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C’est aux petites heures du matin de ce mercredi 5 février que Hemma, 40 ans, et son époux ont atterri en provenance de l’Inde. Ils revenaient de leur voyage de noces. Avant même de franchir la porte de l’Immigration, l’ex-habitante de Quatre-Bornes a eu la surprise d’être en état d’arrestation. C’est alors qu’elle a appris que son ex-employeur, qui était aussi son ex-amant, l’accusait de n’avoir pas retourné à la compagnie des objets et des documents appartenant à l’entreprise. Elle y travaillait comme Administration Manager depuis 2012 et elle avait mis fin à son contrat de travail à la mi-janvier « sans avertir la direction », précise l’employeur.
Selon nos recoupements, Hemma avait déjà un deuxième vol prévu pour l’Angleterre dans la soirée du jour de son atterrissage de l’Inde. Après son arrestation à l’Immigration de Plaisance, la quadragénaire a été remise aux policiers de Sodnac. Au poste de police, elle a nié les charges retenues contre elle, même si elle a avoué avoir eu une longue liaison avec son employeur. « Depuis novembre 2019, je n’ai plus de relation intime avec lui », a-t-elle expliqué. « Il a été vexé lorsqu’il a appris que je me suis mariée à quelqu’un possédant la double nationalité mauricienne et britannique. »
«Sanctionnée par son patron»
Selon les dires de Hemma, elle aurait été sanctionnée par son patron sans avoir comparu devant un Board disciplinaire. Elle a retenu les services de Me Nirmal Busgopaul, qui ne souhaite faire aucun commentaire à ce sujet. Après son interrogatoire, elle est restée en détention policière. Le lendemain, elle a comparu devant le tribunal de Rose-Hill, où sa remise en liberté conditionnelle a été rejetée, du fait qu’elle ne pouvait fournir une adresse de domicile fixe.
Elle a comparu devant la justice, une seconde fois, le mercredi 12 février. Sa libération conditionnelle a été acceptée contre une caution de Rs 6 000 et une reconnaissance de dettes de Rs 40 000, en attendant sa prochaine comparution le 14 juillet. Une note d’interdiction de quitter le sol mauricien lui a été servi.
«Nos deux familles sont au courant»
Le Défi Media Group s’est tourné vers le directeur de la compagnie pour laquelle travaillait Hemma. Celui-ci a déclaré que sa relation avec Hemma datait de plus de 18 ans et qu’elle travaillait dans sa compagnie depuis cinq ans. « Notre liaison a débuté après son divorce. Ses parents et son fils de 18 ans le savent et d’ailleurs, nous sommes en bons termes. J’avoue que je suis marié civilement à la mère de mes trois enfants, mais nous vivons séparément sous le même toit. Elle est au courant de ma relation avec Hemma, de même que les membres de ma famille. Elle n’y a jamais objecté. »
L’ex-amant ajoute qu’il n’a plus des nouvelles de Hemma depuis le 25 janvier, suite à une dispute. « Ce samedi-là, elle avait une de mes voitures en sa possession. Elle m’a dit qu’elle allait dîner avec son fils, mais elle a éteint son téléphone pendant toute la soirée. Vers 21 h 30, n’ayant toujours pas de nouvelles, j’ai vérifié sa localisation via le GPS de ma voiture et j’ai constaté qu’elle se trouvait à l’arrière d’une arcade à Quatre-Bornes. J’ai pensé qu’elle avait des difficultés et je m’y suis rendu. C’est là que j’ai découvert qu’elle me trompait avec un autre homme… »
Une liaison, un mariage et deux cocus ?
Hemma se serait alors rendu au poste de police de Sodnac pour expliquer qu’elle était traquée par son directeur. « Mais l’affaire a été résolue à l’amiable et nous sommes repartis chacun de notre côté », dit-il. « à partir de là, je n’ai plus eu de ses nouvelles. Étant donné qu’Hemma ne se présentait plus au bureau, j’ai découvert qu’elle avait failli à ses responsabilités professionnelles, car il y a eu retard sur les salaires de mes employés à cause de ses absences.De plus, il y a des documents qu’elle n’a pas retournés. »
Selon ses dires, c’est à travers la police, le lundi 3 février, qu’il a su que sa maîtresse s’était mariée civilement le 23 décembre 2020 : « J’étais hébété, car nous étions encore ensemble et on sortait même après cette date. Non seulement elle me trompait, mais elle cocufiait son époux aussi. Je suis encore en contact avec ses parents et son fils. Ils ne sont pas au courant de son mariage. Mo regrete zordi, me li lour lor leker ki enn dimoun ki monn donn li tou fer koumsa ar mwa. »
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