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Allégation de fausse déclaration des avoirs : Arvin Boolell interrogé par l’Icac avant la fin de l’année

Arvind Boolell est accusé d’avoir omis de déclarer plusieurs biens et d’avoir ainsi violé la Declaration of Assets Act de 2018.

Depuis le 8 décembre, le gouvernement exige la démission d’Arvin Boolell de son poste de leader de l’opposition. Il l’accuse d’avoir omis de déclarer plusieurs biens et d’avoir ainsi violé la Declaration of Assets Act de 2018.

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L’accusation fait suite à une dénonciation anonyme faite à l’Independent Commission against Corruption (Icac), en début de semaine, concernant Arvind Boolell. Ce dernier aurait omis de déclarer certains avoirs. Une seconde plainte, toujours anonyme et au même sujet, a été faite auprès de l’Icac en fin de semaine. La Commission anticorruption a ouvert une enquête. On confie que le leader de l’opposition pourrait être amené à donner sa version des faits avant la fin de cette année-ci.

Comme le veut la Prevention against Corruption Act de 2002, une enquête préliminaire a été ouverte pour vérifier si les allégations en question sont fondées. Cependant, vu qu’Arvin Boolell a déjà confirmé que certains de ses biens ne figurent pas dans sa déclaration des avoirs, les limiers de l’Icac peuvent passer à l’étape supérieure.

Le principal concerné souligne que « si omission il y a eu, elle est de bonne foi ». Arvin Boolell précise que l’objectif de cette législation est de vérifier s’il y a eu enrichissement illicite. Or, les biens qu’il dit avoir omis de préciser lors de sa dernière déclaration des avoirs après les élections générales du 7 novembre 2019, figurent dans ses déclarations de 1991 à 2018. « Je n’ai jamais fait de business foncier et je n’ai rien à cacher. Les terrains en question », souligne-t-il, « figurent dans mes déclarations des avoirs depuis 1991, mais il y a eu une omission la dernière fois. Je n’ai aucune raison de subitement cacher quelque chose que j’ai déjà déclaré à plusieurs reprises », précise le leader de l’opposition.

Les avoirs et les terrains des Boolell

Dans sa dernière déclaration des avoirs soumise à l’Icac, le leader de l’opposition affirme posséder deux voitures, une Audi Q3 et une Audi Q5, et avoir contracté un Housing Loan auprès de la Barclays Bank et un Car Loan auprès de la SICOM.

Il omet toutefois de préciser qu’il possède, en joint partnership avec son frère Satyajit Boolell, actuel Directeur des poursuites publiques, 24 arpents et 52 perches sous cannes à Petit-Paquet, Montagne-Blanche. Le 27 juin 1990, Arvin Boolell a transféré un terrain d’environ un tiers d’arpent se trouvant à Forest-Side, Curepipe, à son fils Ashvin Boolell, et un autre terrain de 96 perches situé à Vacoas à son autre fils, Sanjit Satyacam Boolell. Il y a une maison sur chacun des deux terrains. À noter que la jouissance des deux propriétés est au nom d’Arvin Boolell.

Il s’agit, précise-t-il, de biens hérités de son père, sir Satcam Boolell. « Je n’ai jamais acheté de terrain et ne suis pas impliqué dans le business foncier. Les seuls biens que j’ai achetés, ce sont mes voitures », précise Arvin Boolell.


Me Ashok Radhakissoon : «Cette loi assure qu’il n’y a pas d’enrichissement illicite»

« S’il n’y a pas eu de faute délibérée et qu’il s’agit d’une omission faite de bonne foi, cela se plaide. La bonne foi est une défense acceptée par les tribunaux », affirme l’avocat Ashok Radhakissoon, sollicité par Le Dimanche/ L’Hebdo, samedi.

« Le but de la Declaration of Assets Act est de s’assurer qu’il n’y a pas d’enrichissement illicite grâce à la position occupée par ceux qui tombent sous cette loi. Or, a priori, dans ce cas précis, il semble que ce sont des biens qui avaient déjà été déclarés auparavant et que le principal concerné n’est pas dans le business du foncier », ajoute l’homme de loi.

Il précise cependant que si en amont, il y a eu manquement, c’est-à-dire si le bien n’a pas été déclaré à plusieurs reprises, plaider la bonne foi sera plus difficile à soutenir.


« Arvin Boolell a commis une faute grave », affirment les proches du GM

« Il a commis une faute grave et n’est plus digne d’être leader de l’opposition », affirme-t-on dans l’entourage du Premier ministre. Bien qu’Arvin Boolell affirme qu’il ait pu y avoir une omission involontaire de sa part, au gouvernement l’on reste sur la position adoptée en conférence de presse, le mercredi 9 décembre.

Lors de ce point de presse, les ministres Alan Ganoo (Transport), Maneesh Gobin (Attorney General) et Avinash Teeluck (Culture) ont exigé la démission d’Arvin Boolell comme leader de l’opposition.

« Il ne peut dire qu’il a oublié de déclarer ses biens, alors qu’il a lui-même longuement commenté la Declaration of Assets Act, quand elle était débattue au Parlement. Tout parlementaire doit déclarer ses avoirs.Cela même en cas de copropriété, s’il y a un héritier ou s’il est question d’une jouissance. Ce qu’on voit ici est un délit grave », devait commenter Alan Ganoo.

 

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