Un couple, domicilié à Forest Side, allègue avoir été victime de brutalité policière, le 5 mai 2016, à Curepipe. Mari et femme ont logé, devant la cour civile intermédiaire, une réclamation de Rs 500 000 de dommages contre l’État et contre un constable.
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Dans sa plainte, le couple explique avoir été « malmené » par un policier de l’Emergency Response Service (ERS), en pleine rue, le 5 mai 2016 à Curepipe. Le 26 avril 2018, mari et femme ont déposé une plainte devant la cour civile intermédiaire pour réclamer des dommages de Rs 500 000. Leur plainte est dirigée contre l’État et contre un constable affecté au poste de Curepipe. Ce policier faisait alors partie de l’ERS.
Le procès sera appelé le 10 octobre 2018. Le couple a retenu les services de l’avocat Erickson Mooneapillay et l’avoué Luvirajen Mootoosamy.
« Le 5 mai 2016, vers 12 h 30, expliquent les plaignants, nous avions garé notre véhicule à proximité du supermarché 'Bleu Blanc Rouge' à Curepipe, lorsqu’un véhicule de la police s’est arrêté à notre hauteur ». Le constable aurait réclamé à l’époux ses documents, dont son permis de conduire. Le mari soutient qu’il est dans la distribution de marchandises.
Selon la plainte, le policier a vérifié les papiers. Après l'exercice, poursuit l'épouse, le constable s’est vexé et a asséné un coup de poing à son époux. Elle a alors tenté de s'interposer, c’est ainsi, explique-t-elle, que le policier lui a donné un coup à l’estomac.
Blessures
Les époux blessés se sont rendus, le jour même à l’hôpital Victoria, à Candos, pour être examinés. L’époux affirme avoir eu le visage boursouflé, alors que son épouse a eu des blessures au corps. Elle a été hospitalisée deux jours durant. Elle a regagné son domicile le 7 mai.
Toutefois, toujours selon la plaignante, elle n'a pu aller travailler durant deux semaines. Cela en raison des coups reçus qui lui ont laissé des séquelles. Elle ajoute que sa santé s’est détériorée. Le 8 mai 2016, elle a dû se rendre à l'hôpital psychiatrique Brown-Séquard pour cause d’anxiété, de perte d’appétit, de stress et d’insomnie.
L’époux a porté plainte pour agression contre le policier en question au poste de Curepipe. L’épouse, elle, a rapporté le cas à la Commission des droits de l’homme pour allégations de « brutalité policière ».
Cet incident, expliquent les plaignants, les a beaucoup affectés. Ils disent vivre dans la peur et l’angoisse et estiment avoir subi « d'énormes préjudices ». Le 7 juin 2017, ils ont fait servir une mise en demeure à l’État et au policier pour leur réclamer conjointement Rs 500 000 de dommages. Mais leur requête est restée vaine.
Le couple s’est ainsi lancé dans une bataille juridique pour obtenir réparation.
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