C’est le 28 mars 2019 que la cour intermédiaire va prononcer son jugement dans le procès qu’intente le Directeur des poursuites publiques (DPP) à Sada Curpen pour blanchiment d’argent. Le lundi 25 février 2019, la poursuite et la défense ont présenté leur réquisitoire et plaidoirie respectivement.
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Sada Curpen fait face à deux accusations de blanchiment d’argent devant la cour intermédiaire. Il est poursuivi en vertu des articles 3 (1) (b), 6 et 8 de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA). Il est accusé d’avoir été en possession de 28 800 euros et Rs 43 550 le 7 mars 2010 à l’aéroport de Plaisance. C’est en fouillant ses valises que la brigade antidrogue a retrouvé cet argent. Il aurait également été en possession de Rs 285 000, le 9 mars 2010, à Terre-Rouge. La police soupçonne que ces sommes proviennent d’un délit.
À l’issue de son procès, Sada Curpen a plaidé non coupable. Il est défendu par Me Assad Peeroo. La poursuite est représentée par Me Asha Ramano-Egan, assistant du DPP. Le procès est présidé par la magistrate Navina Parsuramen.
La séance du lundi a été marquée par la plaidoirie de Me Assad Peeroo. Ce dernier a aussi soumis en écrit sa plaidoirie. Il a maintenu que les droits de son client ont été bafoués dans le cadre de cette affaire. Pour lui, c’est à la poursuite d’établir l’acte d’accusation. Or, il est d’avis que, dans le cas de son client, ce n’est pas le cas. Pour lui, l’argent retrouvé sur son client est un « clean money ». Il a ainsi réclamé l’acquittement de son client.
De son côté, Me Asha Ramano-Egan a, elle aussi, soumis en écrit son réquisitoire. Elle s’est appuyée sur l’article 6 de la FIAMLA pour aborder la question d’« ordre de confiscation » des biens d’une personne qui est poursuivie pour blanchiment d’argent en cour. Elle a aussi évoqué que « the burden of proof » repose sur la poursuite pour établir la culpabilité d’un prévenu. Dans ce cas précis, elle soutient que la poursuite a établi l’acte d’accusation contre Sada Curpen.
Après avoir écouté les plaidoiries des deux parties, la magistrate Navina Parsuramen fera connaître son jugement le 28 mars 2019.
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