Chacun s’accuse réciproquement d’abus de confiance. Ces deux expatriés, qui ont sympathisé lors d’un déjeuner chez des amis, ont fini par vivre ensemble. Mais aujourd’hui plus rien ne les unit. La source de leurs récriminations : l’argent et l’immobilier. Ils ont tous deux saisi la Cour suprême.
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Stéphanie (prénom modifié), une Mauricienne, vit en France depuis plus de 24 ans. Après le décès de son mari, elle a fait la rencontre de Marcel (prénom modifié), un Mauricien qui vit lui aussi en France, lors d’un déjeuner chez des amis. La solitude les a rapprochés pour finalement les unir.
Quelques mois plus tard, Marcel aménage chez Stéphanie dans le nord-est de la France. Elle l’aide à trouver de l’emploi et lui avance même une somme de 3 000 euros, lorsque ce dernier en avait besoin pour aider son fils à faire face à la justice à Maurice.
Stéphanie affirme que Marcel l’a convaincue pour qu’elle achete un appartement à Flic-en-Flac en 2009 au coût de Rs 1,8 million. Comme elle n’était pas très éduquée, elle n’a pas fait attention lorsque le nom de Marcel a été cité devant le notaire, car elle faisait confiance à son ami.
Confiance
Elle lui faisait une confiance quasi aveugle puisqu’elle a fait de lui son mandataire et l’a autorisé à vendre un terrain qu’elle possédait à Grand-Baie. Elle lui a aussi donné accès à ses comptes bancaires.
En sortant de chez le notaire, Stéphanie croyait qu’elle était propriétaire d’un appartement à Flic-en-Flac. Mais moins de trois ans plus tard, elle est rattrapée par la réalité. Des retraits d’argents de son compte bancaire éveillent ses soupçons.
Lorsqu’elle réclame des explications à Marcel, celui-ci esquive les questions. Elle décide alors de mettre de l’ordre dans sa vie et dans ses affaires. Et elle se rend compte qu’elle n’est pas l’unique propriétaire de l’appartement à Flic-en-Flac. Il appartient aussi à Marcel comme l’atteste l’acte notarié.
Stéphanie réclame réparation en Cour suprême et porte plainte. Elle demande un ordre la décrétant unique propriétaire de l’appartement à Flic-en-Flac ainsi que des dommages d’un million de roupies. La plainte de Stéphanie sera prise sur le fond à une date ultérieure.
Quant à Marcel, il a fait une demande d’injonction devant la division des référés de la Cour suprême, après que Stéphanie ait placé des volets métalliques dans l’appartement pour l’empêcher d’y accéder.
Dans un affidavit accompagnant sa demande, Marcel affirme qu’il est propriétaire au même titre que Stéphanie. Il estime que sa contribution financière est supérieure à elle et nie avoir détourné des sommes d’argent de son compte.
La division des référés a émis un ordre d’injonction intérimaire interdisant à Stéphanie d’ériger un quelconque obstacle qui priverait à Marcel l’usage de l’appartement à Flic-en-Flac.
Stéphanie et Marcel, qui ont retenu les services de l’avoué Sunil Luchmun et Brinda Kaniah respectivement, devront se présenter devant la division des référés le 21 mai pour les besoins de l’ordre d’injonction intérimaire.
Un bateau au cœur de la tempête
Un couple mauricien vivant à La Réunion n’arrive plus à s’entendre au point où la femme a fait servir une mise en demeure au mari pour l’empêcher de vendre un bateau. La femme affirme que c’est elle qui a acheté le bateau et elle craint que son mari ne le vende contre son gré. Le couple est en instance de divorce et a déjà initié une procédure judiciaire devant les autorités réunionnaises. La femme a retenu les services de l’avoué Kaviraj Bokhoree.
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