Le verdict est tombé en cour d’assises mercredi 23 septembre. Alexandre Zico Koomanikooa a écopé de 23 ans de prison pour le meurtre de son épouse, Marie Christine Théodre. La sentence a été prononcée par le juge Benjamin Marie-Joseph.
Initialement poursuivi pour assassinat, Alexandre Zico Koomanikooa, un peintre de 33 ans, a plaidé coupable, à l’ouverture du procès mardi 8 septembre, sous la charge réduite de « manslaughter ».
Le meurtre de son épouse, Marie Christine Théodore, 25 ans, s’est produit le 7 décembre 2008, à Cité-Malherbes, Curepipe. L’accusé était défendu par Me Rama Valayden et Me Satish Faugoo.
Dans sa déposition à la police, Alexandre Zico Koomanikooa a admis avoir été un époux jaloux et possessif. Il dit avoir vécu sept ans avec la victime et de cette union sont nés quatre enfants. En 2002, explique l’accusé, il a commencé à avoir des doutes sur la fidélité de son épouse. C’est ainsi qu’ont débuté les problèmes dans le couple. Par la suite, la victime a quitté le toit conjugal.
Le 7 décembre 2008, jour de l’anniversaire de sa fille, le prévenu a organisé un dîner familial chez sa sœur à Curepipe afin de pouvoir se trouver en compagnie de sa femme et de ses quatre enfants. Toujours selon sa déposition, une fois chez sa sœur, il a demandé à sa femme de l’accompagner pour aller acheter à boire. En route, il a commencé à l’interroger sur sa présumée affaire extraconjugale. C’est ainsi qu’ils se sont mis à se disputer. Ils se trouvaient dans la cour d’une maison en construction. Il dit avoir été pris de colère, car les réponses de la victime sur « l’autre homme » ne le satisfaisaient pas.
Alexandre Zico Koomanikooa a déclaré à la police qu’il a donné des coups de poings à la victime et lui a même lancé un morceau de brique. Puis, ajoute l’accusé, il a mis une lame au cou de Marie Christine Théodore, tout en continuant à l’interroger sur sa supposée infidélité. Ensuite, il lui a infligé des coups de poings et lui cogné la tête contre un mur. La jeune femme est alors tombée inconsciente. Alexandre Zico Koomanikooa souligne l’y avoir abandonnée. C’est à ce même endroit que la police a plus tard découvert le corps sans vie de la victime.
Le prévenu dit avoir ensuite appelé sa sœur et lui a dit : « Mo croire mo finn touille mo fam ». Il ajoute, dans sa déposition à la police, qu’après la mort de sa femme, il a estimé qu’il ne méritait plus de vivre et a essayé de mettre fin à sa vie en trois occasions. Il s’est, d’abord, coupé le poignet avec un couteau, a, ensuite, essayé d’avaler de la soude caustique avant de s’infliger un coup de couteau à l’abdomen. La police est cependant arrivée à temps pour le conduire d’urgence à l’hôpital Jawaharlal-Nehru de Rose-Belle.
L’autopsie pratiquée par l’ex-chef du département médico-légal de la police, le Dr Satish Boolell, avait révélé que la victime a succombé à une hémorragie cérébrale.
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