Alexandre Martin : « On essaie souvent d’abuser de ma bonté »

Connu pour son humour espiègle, le comédien de 44 ans, fort de près de 27 ans de carrière, poursuit son ascension avec Martin’s Prod, sa boîte de production. Il sera prochainement sur scène au Caudan Arts Centre, aux côtés d’autres artistes, pour son spectacle « Sugar Daddy ». 

Qu’emporteriez-vous sur une île déserte ?
J’emporterais une plaque à gaz. Vous savez, j’ai toujours aimé cuisiner et préparer de bons petits plats. Maintenant, quand la bouteille de gaz sera vide, il faudra trouver une solution pour cuisiner (rires). Et même s’il n’y a plus rien à manger, nous, les Mauriciens, finissons toujours par trouver une solution. Pou bizin trase…

Si un génie vous offrait de réaliser 3 vœux, quels seraient-ils ? 
Ce serait d’être toujours épanoui personnellement et professionnellement. Je veux aussi que ma famille soit toujours épanouie. J’aurais aimé que mes enfants grandissent bien, sans aucun souci de santé, et dans le respect. Qu’ils puissent vivre leur vie pleinement, comme c’est le cas pour moi. Puis, je n’ai pas grand-chose à demander au génie, hormis compléter la construction de ma maison. 

Si vous pouviez retourner dans le passé, que changeriez-vous ? 
J’aurais aimé être un peu plus responsable financièrement dès le début de ma carrière avec Trioco. Nous vendions beaucoup de DVDs, c’était rentable. À l’époque, j’étais à l’aise financièrement et célibataire. Je n’avais personne pour me conseiller. J’avais la vingtaine et, comme beaucoup de jeunes de mon âge, je n’ai pas pensé plus loin. J’avais la tête à la fête.

Le meilleur moment de votre journée ? 
J’adore la journée parce que mes enfants rentrent de l’école. Ils viennent me chercher et nous avons l’occasion de discuter tous ensemble. J’aime aussi le moment où je rentre chez moi et que je retrouve ma famille. C’est le meilleur moment de la journée.
 
Si vous deviez changer une chose chez vous, une seule, que serait-ce ? 
J’aurais aimé être moins tête en l’air. Je dois avouer que je suis un peu rêveur. Parfois, cela me joue des tours. On essaie souvent d’abuser de ma bonté. Certains me promettent ciel et terre quand il s’agit du business alors qu’en vrai, rien de concret ne se fait. Je fais aussi souvent face à quelques personnes peu sincères. Elles essaient de profiter de ma notoriété. Peut-être suis-je trop gentil et naïf ? Mais on apprend de ses erreurs.
Quel est votre chiffre porte-bonheur ? 
Je ne suis pas superstitieux ! Donc, non.

Que faites-vous pendant votre temps libre ? 
Dans mon temps libre, je suis souvent chez moi, devant la télévision. Je ne suis plus le fêtard que j’ai été (rires). Je me suis assagi. En outre, je suis un cinéphile et un passionné de séries. Sinon, je vais à la plage pour passer de beaux moments en famille.

Si vous n’étiez pas artiste, vous seriez… ? 
Si j’avais pu choisir, j’aurais été cuisinier. Adolescent, après avoir quitté le collège, j’avais le désir de suivre des cours d’hôtellerie. Mais faute de certificat de HSC, j’en ai été privé. Peu après, en cherchant ma voie, je me suis retrouvé plongé dans le monde du spectacle.
Tout a commencé pendant mes années d’école. Avec Wesley Duval, nous nous adonnions au théâtre lors des activités extrascolaires. Ensuite, en rejoignant un groupe social à St-Pierre, nous avons peu à peu monté des spectacles avec d’autres jeunes. C’est ainsi que Komiko est né. Nous avons appris sur le tas. Nous avons grandi ensemble. 
En 2003, avec les frères Félicité, nous avons créé Trioco. Plus tard, en 2010, je suis retourné à mes racines avec ma troupe d’origine, Komiko. Et en 2022, en collaboration avec ma femme Amanda, nous avons lancé Martin’s Prod, une société de production de films locaux. La première année a été ardue, mais aujourd’hui, nous récoltons les fruits de nos efforts.

Un objet indispensable ? 
Je n’en ai pas (rires).

Si vous étiez une invention… ? 
Euh… Je n’ai jamais pensé à cela.

Si vous étiez une application mobile… ?
Pourquoi pas un Netflix local car j’aime les films et les séries. Cela aurait été sympathique.