Les start-up n’ont pas beaucoup de support financier et peinent à porter à bon port leurs projets par manque d’encadrement. Tel est l’avis d’Alexandre Béchard, directeur de FundKiss.
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Quel regard portez-vous sur les start-up ?
40% du Produit intérieur brut sont générés par les PME qui emploient 54 % de notre population active et les start-up font partie de ces statistiques. À mon avis, les start-up sont indispensables pour la progression de notre société à travers l’innovation. Malheureusement, elles n’ont pas beaucoup de support et peinent à bien porter leurs projets par manque d’encadrement.
Que fait votre entreprise pour aider les entrepreneurs ?
Nous avons créé fundkiss.mu, la première plateforme de crowd lending (prêt participatifs destinés aux PME) afin d’opérer à Maurice. Nous travaillions dans la finance depuis un certain temps et nous étions conscients de la dynamique du marché mauricien en matière de prêts, crédits, fonds, ce qui est compliqué pour les PME. Il n’y a guère de choix en matière de mobilisation de fonds : des banques ou un membre de la famille, entre autres. Nous avons mis en place une plateforme qui permet aux entrepreneurs de se financer à travers des prêts participatifs. Nous mettons les emprunteurs en relation avec notre communauté d’investisseurs. Notre plateforme est active depuis août 2018 et nous avons aidé trois PME à se financer.
Comment procédez-vous pour accompagner les start-up ?
Fundkiss accompagne des start-up qui ont un minimum de deux ans d’existence à se financer à travers notre réseau d’investisseurs. Nous invitons les entrepreneurs à nous contacter, à consulter notre site www.fundkiss.mu pour avoir plus d’informations.
Quels sont les principaux défis auxquels les start-up sont confrontés ?
En général, les revenus des start-up se concentre sur seulement quelques clients. Ce risque de concentration est considérable et l’entrepreneur doit diversifier sa base de clients. Il est aussi important de considérer l’export pour diversifier leur marché. Cela s’applique à toutes les compagnies et pas seulement aux startups.
Selon vous, l’État mauricien aide-t-il suffisamment les jeunes à lancer leur propre compagnie ?
Le gouvernement a considérablement simplifié le processus d’ouvrir une compagnie. L’État a mis en place SME Mauritius, ou d’autres services qui sont là pour aider les entrepreneurs. Mais ces services ne sont souvent pas exploités par les entrepreneurs. Nous invitons les entrepreneurs à nous contacter pour mieux comprendre comment l’État aide les entrepreneurs. Ces derniers doivent comprendre que le succès de leurs startups ne dépend pas de l’Etat uniquement.
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