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Alexandra Webber Isaacs: Britannique de naissance, Mauricienne dans l’âme

Passionnée par la mode et l’écriture, Alexandra Webber Isaacs mène une vie trépidante et jongle avec plusieurs projets à la fois. À 23 ans, elle vient de lancer un magazine littéraire destiné aux écrivains du monde entier issus de milieux multiculturels. Elle entame, depuis quelques mois, son master en Angleterre et aura plus d’une centaine de livres à dévorer pour préparer sa thèse. En attendant, Alexandra Webber Isaacs profite de ses escapades à Maurice pour promouvoir l’art. Depuis quelque temps, on la retrouve dans presque tous les événements artistiques et défilés de mode à travers l’île. La jeune femme dit souhaiter voir les choses avancer dans ce domaine.
Inspirée par son île, elle veut voir les choses s’améliorer pour les artistes. « Il y a tellement de potentiel, mais les autorités font si peu. L’art mourra, si rien n’est fait et si on continue comme ça. Sans les arts et la culture, un pays n’a pas d’âme », avance-t-elle. C’est aussi pour cette raison qu’elle s’implique corps et âme dans les projets dans lesquels elle s’engage. En 2011, elle a lancé le premier blog sur la mode mauricienne. Et là aussi, c’était le besoin de valoriser les créations locales. « La situation est tragique à Maurice. Partout ailleurs, on voit les stylistes être reconnus pour leurs talents, mais tel n’est pas le cas ici. D’où le besoin de créer une plate-forme pour réunir les stylistes mauriciens et surtout, promouvoir leurs talents », explique Alexandra. Son blog, Style Mauritius, est vite devenu une référence.
[blockquote]« La situation est tragique à Maurice. Partout ailleurs, on voit les stylistes être reconnus pour leurs talents, mais tel n’est pas le cas ici »[/blockquote]

Lire et écrire

Outre la mode, Alexandra aime lire et écrire et a, depuis toujours, un penchant pour les livres. « Petite, j’allais rendre visite à mes grands-parents en Angleterre avec ma famille, chaque année. Mon père me laissait choisir les livres que je voulais dans les librairies. Cet amour pour la lecture ne m’a jamais quittée. Je ne sais ni dessiner ni peindre, donc je crée dans ma tête et j’écris ce qui m’inspire », avoue-t-elle. Née en Angleterre, Alexandra Webber Isaacs et ses parents viennent s’installer à Maurice alors qu’elle n’a que trois mois. Et depuis, elle voue un amour inconditionnel pour sa petite île. Après le primaire, elle entame le cycle secondaire au collège Lorette de Curepipe jusqu’au School Certificate et termine les deux dernières années au collège Dr Maurice Curé. Elle commence ensuite sa première année universitaire au Charles Telfair Institute et opte pour la Mass Communication. Puis, elle s’envole pour l’Angleterre, où elle a fait un degré en littérature anglaise. Malgré la distance, elle tient à poursuivre ses projets. De là-bas, elle gère les pages de mode du magazine Islander. « Je viens à Maurice trois à quatre fois par an, donc je peux continuer les projets en cours. Je fais aussi de la traduction et du copyright. Ce qui m’aide à être indépendante », raconte-t-elle. Elle est aussi la chargée de communication du spa de Valérie Lee.

Préserver les souvenirs

Alexandra Webber Isaacs s’est fait connaître comme écrivain en lançant son premier livre, Nana, en décembre 2011. Et actuellement, elle travaille sur une collection de nouvelles inspirées de Maurice. « Il est important de pouvoir préserver les souvenirs de notre île. Dans quelque temps, le paysage va complètement changer. Ces petits villages n’existeront plus. C’est vraiment très triste », dit-elle. D’ailleurs, elle trouve dommage que les jeunes ne s’intéressent plus à la lecture. « On ne lit pas que pour le plaisir, on apprend beaucoup en feuilletant un livre, que ce soit une fiction, un roman, ou autre. On devient plus éclairé en lisant », souligne-t-elle. Après avoir créé son blog pour aider les stylistes, elle entame un nouveau projet pour encourager la lecture et l’écriture. Transect est un e-magazine littéraire regroupant des histoires courtes et des poèmes d’écrivains du monde entier, issus de milieux multiculturels. Le magazine est gratuit et accessible sur le site : www.transectmag.com. En attendant de terminer son master, elle continue son petit bonhomme de chemin et essaie autant que possible de partager sa passion pour que l’art et la culture ne se perdent pas. Fiancée à un Mauricien, Alexandra dit être consciente de la chance qu’elle a de pouvoir faire ce qu’elle aime et avoir le soutien indéfectible de ses proches. Pour ce qui est de ses rêves, elle souhaite faire le tour de l’Amérique en voiture avec son fiancé.
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