Alexa : «Mo garson ek mo missier tapp mwa coup poing apre pile mo latete lor sali»  

«  Tousala akoz monn acheter ene boutey de l’huile » 

Elle avait prévu de célébrer la fête de l’Assomption en famille, mais son époux et son fils en ont décidé autrement. Ils ont fait vivre un véritable calvaire à Alexa (prénom modifié) en la rouant de coups. La victime, âgée de 50 ans, a porté plainte à la police. 

Tout a commencé, quand le mari d’Alexa lui a demandé d’acheter des cigarettes au supermarché du coin le 15 août dernier. Ensuite, lorsqu’il a vérifié ses transactions bancaires, il lui a fait des reproches. Puis, il a ensuite assené plusieurs coups de poing à sa femme qui est tombée par terre. Son fils de 19 ans s’est aussi acharné sur elle. « Lerla mo garson ine tapp mwa coup poing et mo missier ine pile mo latete  sali. Kan garson ti pe batt mwa mo tombe la bouche casser. li trap mo latete kumens piler. Dans sa leur, la mo truv la mort… », confie la victime. Sa tête a commencé à saigner, mais son fils et son époux n’ont pas levé le petit doigt pour l’aider. Au contraire, ils l’ont laissé sur le sol et sont partis.  « Monn telefon la police apres zot dir lambulance pour amen mwa lopital », ajoute Alexa.  Lasse de la situation, la quinquagénaire s’est résolue à porter plainte à la police le lendemain des faits.   

Alexa est toujours sous le choc. Son corps est couvert d’ecchymoses et elle a quatre points de suture sur la tête. C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle s’est confiée au Défi Plus. Elle explique qu’elle voulait concocter un bon repas de fête pour la famille et c’est la raison pour laquelle elle a acheté une bouteille d’huile avec la carte bancaire de son mari.  « Mo dir mo prend de lhuile akoz fami pou vini tanto. Li pa fasil sa zordi mo pe bizin critik mover lavie ki mo zenfant fer ek mwa… Leker fermal sa… », avoue-t-elle. Elle dit ne pas comprendre la réaction de son fils et de son mari. « Tous les zur mo preparer manze pou mo garson ek mo missier.. », ajoute  Alexa.

Dans le passé, elle explique qu’elle a connu une situation similaire avec son fils ainé :  « Grand la si ti deza batt mwa lerla meme gagn probleme la main. Mo pa kav ale toilette ni baigner par mwa ». Suite à cet incident, elle a subi une intervention chirurgicale au bras. Elle se remettait lentement quand elle a été agressée à nouveau par son autre fils et son mari. Outre la douleur physique, elle souffre aussi émotionnellement quand elle a constaté que son mari n’a pas levé le petit doigt lorsque son fils l’a frappé.  « Mo missier dir banla kass kass mwa… li ena vengeance akoz mo ti koner li ena relation extra conjugal, moi mo accepter manz dipin dibere », confie la victime.   

Depuis que sa mère a porté plainte à la police, son fils a déserté le toit familial. « Linn sover lin aller, mo tender li kot ene fami Bois-Marchand », explique Alexa. Il n’apprécie  pas les remarques de sa mère qui le reproche d’être accro à la bouteille. Pour sa part, son époux, qui n’a pas été inquiété par la police, ne lui adresse plus la parole. 

Pourtant, Alexa doit prendre son courage à deux mains. En effet, même si elle éprouve de la peine pour marcher, elle doit s’occuper de son autre fils âgé de 9 ans qui vit toujours avec elle. Désormais, la     quinquagénaire se dit déterminée à enclencher les procédures pour obtenir une ordonnance de protection.