Ils sont désemparés. Expulsé de son ancien logis, un couple n’a eu d’autre choix que de passer la nuit sur la plage d’Albion, avec ses trois enfants, dont l’un est âgé de deux mois. Ils lancent un appel à l’aide.
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Un autre drame insensé se joue. Celui d’une famille désemparée qui ne sait plus à quel saint se vouer. Marie-Claire et Steeve ainsi que leurs trois enfants sont dans la tourmente. La pauvreté, ils la respirent tous les jours. Ils habitaient un modeste logis, presque pas meublé. « Il n’y avait que quelques vêtements, des ustensiles de cuisine et une cuvette. Même ces petites choses, nous les avons perdues. Le loyer s’élèvait à Rs 2 500. Il nous arrivait souvent de le régler en retard. Puis, comme nous ne pouvions plus nous acquitter de cette somme, le propriétaire nous a mis à la porte », relate Marie-Claire. Samedi, n’ayant aucune part où aller, la famille s’est rendue à la plage d’Albion, car Steeve travaille non loin de là. « Nous nous y sommes rendus pour réfléchir à une solution. Nous avons finalement passé la nuit sur place. » C’est dans un kiosque que le couple et ses trois enfants, âgés de deux mois, de quatre ans et de six ans, ont passé la nuit.
« Il fait froid »
« Il faisait froid. Les enfants ne cessaient de pleurer. Ils ont fini par s’endormir, exténués. Nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit pour veiller sur eux. Pour nous protéger du vent, nous avions placé plusieurs draps tout autour du kiosque », raconte la mère de famille. Des badauds pensaient d’abord qu’il s’agissait d’une famille de campeurs. Ce n’est que lorsqu’elle a cherché à manger qu’ils ont compris que ces gens étaient en détresse. « Une personne nous a offert une tente. D’autres nous ont offert à manger », ajoute Marie-Claire. Durant leur patrouille, les officiers de la Coast Guard d’Albion sont tombés sur cette famille. Ils ont alors appris qu’il y avait même un nourrisson de deux mois et d’autres enfants. Les gardes-côtes ont alerté les autorités.
« Je ne touche que rs 200 par jour »
Ne souhaitant pas perdre la garde de leurs enfants, Marie-Claire et Steeve ont décidé de se cacher. « Nous sommes certes pauvres, mais nous aimons nos enfants. Nous ne pourrons pas vivre sans eux. Nous faisons de notre mieux pour les nourrir, même si nous ne mangeons pas. Je suis aide-camionneur. Je ne touche que Rs 200 par jour. J’achète en priorité de la nourriture pour mes enfants. » La sœur de Steeve a proposé de les abriter pendant une semaine. « Elle ne nous a proposé qu’une semaine. Et après ? Devrons-nous dormir dans la rue ? Nous ne savons où aller. Comment entamer les démarches auprès des autorités ? Nous lançons un appel à toutes les personnes de bonne volonté. Qu’elles nous donnent de quoi à manger, du lait et des couches pour les enfants. Je pourrai ainsi investir l’argent que je gagne dans d’autres dépenses familiales », confie Steeve. Tous ceux et celles qui veulent aider cette famille peuvent appeler au 5440 4501 ou au 238 3705.
Prompte réaction de la Child Development Unit
Sitôt informés de la situation, les officiers de la Child Development Unit de Bambous sont allés rencontrer cette famille en détresse à Albion. Entre-temps des dispositions ont été prises par l’association Passerelle pour placer la dame et les enfants en lieu sûr. Les dirigeants de Passerelle se sont assurés que les enfants sont désormais en sécurité et suivent de près la situation. Ils ont recommandé des examens médicaux d’urgence pour s’assurer qu’ils sont en bonne santé. Les officiers de la National Empowerment Foundation (NEF) ont rencontré la famille.
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