Faits Divers

Albion: polémique autour du décès d’une enfant de 12 ans

Une fillette de douze ans a rendu l’âme vendredi matin. Deux versions s’affrontent autour de sa mort : ses proches affirment que Maëva était en vie lorsque la morgue de  l’hôpital A.G. Jeetoo leur a remis son corps alors que dans le camp médical, l’on affirme que l’enfant était bel et bien mort. Le village d’Albion est en émoi depuis vendredi matin. Et pour cause, Marie Anna Maëva Dowlut, 12 ans, qui habitent le petit village de Camp Créole est décédée. Les habitants ainsi que la famille de la défunte ont du mal à accepter cette nouvelle car selon eux Maëva aurait dû être en vie. Ils avancent également que l’adolescente était vivante lorsqu’ils l’ont ramenée à la maison de la morgue. Au domicile des parents, à la rue Marcel Cabon, les gens se bousculent dans la maisonnette en tôle de la famille Dowlut. La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre. Depuis vendredi, tous ne cessent de répéter que la petite Maëva n’était pas morte lorsqu’elle a été reconduite au domicile de ses parents. Plusieurs signes de vie, selon sa mère, Sabrine Dowlut, ont été notés : « Lorsqu’on lui a donné son bain, elle transpirait, elle faisait également des sourires. So lekor ti ankor so. So lizie ti pe ouver a sak fwa ». La mère avance qu’elle n’est pas la seule à avoir remarqué ces signes: « J’ai appelé mes proches ainsi que quelques voisines pour qu’elles constatent de visu que je ne suis pas folle. On a même tâté son pouls. »

Le SAMU dément

Satish Boolell, médecin légiste: « La rigidité prend effet au bout de six heures »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3410","attributes":{"class":"media-image wp-image-5080 aligncenter","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"637","alt":"Satish Boolell"}}]] Interrogé par rapport aux allégations des parents de la jeune fille, le Dr Satish Boolell ancien médecin légiste de la police nous a expliqué que quand une personne décède, « il y a un arrêt de la circulation du sang et initialement au bout de trois heures, les cellules commencent  à graviter vers le bas ». Le corps est alors dans un état d’hypostase, c’est-à-dire que si le corps est allongé, les cellules qui se détachent du sérum dans le sang vont aller dans le dos et s’il est debout, vers les pieds. Cet état s’établit entièrement au bout de 12 heures. Cette étape est suivie par le processus de rigor mortis. « Dans des conditions normales, les muscles se raidissent et les protéines du muscle commencent à geler et il n’y a aucune énergie pour les maintenir », explique le Dr Boolell. Cette rigidité prend effet au bout de six heures et la rigidité cadavérique est atteinte entièrement dans les 12 heures suivant le décès et va durer 24 heures. Après quoi c’est l’étape de la décomposition où le corps va « fondre » et redevenir mou. Ceci pourrait-il expliquer pourquoi les parents ont cru que l’enfant était encore en vie ?

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Sheela, qui habite non loin, confirme : [blockquote]« J’étais là. Quand une personne meurt son corps se raidit alors que dans le cas de Maëva on dirait qu’elle dormait. Elle bougeait mais elle ne parlait pas. »[/blockquote] Les proches de Maëva décident alors de faire appel à la police et à un infirmier du dispensaire de la localité. Selon les proches, l’infirmier leur aurait alors conseillé d’alerter le SAMU. [blockquote]« Lorsque le SAMU est arrivé, le cœur de Maëva battait encore. Ce n’est que quinze minutes plus tard qu’elle a rendu l’âme », affirme sa mère. « Je suis convaincue que pendant toutes ces heures ma fille était en vie ».[/blockquote] Cependant les services d’urgence n’abondent pas du tout dans le même sens. Selon une source de l’hôpital Jeetoo, la fille avait été admise à l’unité des  soins intensifs de l’hôpital Candos dans la matinée aux alentours de 6h30. Selon nos renseignements, elle serait morte une heure après et un certificat de décès remis à la famille. « La famille a récupéré le corps de l’enfant aux alentours de 10 heures », confirme notre source. « Pour des raisons qui restent encore à être déterminées, les parents de l’enfant ont informé le poste de police d’Albion que leur enfant avait perdu connaissance en jouant ».
Toujours selon notre source, lorsque les parents ont fait appel au service d’urgence, « un infirmier du dispensaire de la localité a constaté qu’elle était déjà décédée et a fait appel au SAMU pour un constat cela en suivant le protocole établi à cet effet. Quand le SAMU est arrivé vers 13 h 25, soit une vingtaine de minutes après avoir reçu l’appel, il était clair pour les ambulanciers que la fille était morte depuis longtemps car le corps de l’enfant était déjà en état de rigidité cadavérique ». Selon eux, les parents de l’enfant ont refusé d’accepter ce drame.

Pas d’autopsie

Quant aux parents, ils avancent que les infirmiers du SAMU ont remis un document aux policiers qui pourraient soutenir leur thèse : « Ce document, selon moi, vient affirmer que Maëva est décédée vers 13 h 15 donc en la présence des infirmiers du SAMU. Malheureusement il est en possession de la police et on refuse de nous remettre une copie du document ». Dans l’après-midi du jeudi 29 octobre, une trentaine de policiers ont débarqué au domicile de la famille Dowlut. L’un d’eux a expliqué à la famille qu’il fallait qu’un médecin de la police examine le corps puisque la famille avait fait appel à la police. Après beaucoup de difficultés, la famille a finalement accepté de prendre possession du corps de l’enfant: « Nous avons accompagné les policiers », explique Eric,  le père de Maëva. « Ils l’ont examinée et ont confirmé sa mort. Cependant, nous nous sommes formellement opposés à une autopsie ». Sa femme explique que « Maëva a beaucoup souffert et nous ne voulions pas qu’elle soit charcutée ». Les funérailles de la petite Maëva ont eu lieu le vendredi 30 octobre. Ses proches ne comptent pas en rester là. [blockquote]« Je ferai des dépositions formelles et prouverai que j’ai raison. Ma fille est morte par leur négligence. Maëva aurait dû être parmi nous aujourd’hui... »[/blockquote]
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