Qui est cet élu de la majorité qui aurait souhaité être ministre du Métro ? Peut-être même pas Nando Bodha, car être à ce poste revient à s’asseoir sur du charbon ardent. Alan Ganoo qui lui succède sur ce dossier devra répondre pour toutes les failles, bien que ce ne soit pas son projet. Il est déjà dans le viseur de l’opposition depuis l’annonce du changement d’agence de certification de sécurité. La société italienne Italcertifer a été remplacée par la firme singapourienne Metro Transit Solutions. Cette dernière a octroyé le certificat tant attendu en 23 jours, alors que pour les Italiens, la totalité des normes n’est pas encore respectée.
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Le sésame en main, Metro Express Ltd a décidé d’embarquer des passagers gratuitement dès ce dimanche 22 décembre 2019, et ce jusqu’au 5 janvier 2020. Mais à partir du lundi 6 janvier 2020, les passagers devront casquer. Sans l’ombre d’un doute, l’opposition rendra alors Alan Ganoo responsable de tous les problèmes qui surgiront. Il n’en manquera pas à coup sûr, car à travers le monde, les premiers mois suivant le lancement de trains sont marqués par des problèmes qui nécessitent un « fine tuning. » Dans le jargon technique cela s’appelle une « learning curve period ».
La mise en service du métro pourrait aussi provoquer une congestion routière à Beau-Bassin et à Marie-Reine-de-La-Paix, à Port-Louis. Sans compter les risques d’accidents, compte tenu de l’incivisme légendaire des usagers de la route. Alan Ganoo doit s’attendre à ce qu’une vague de critiques déferle sur lui. Comme dit l’adage mauricien, « tipoul pey pou ti kanar ». Il devra aussi s’attendre à subir la grogne des passagers durant la période cyclonique, car le métro ne sera pas opérationnel dès que le pays passe en alerte 2 alors les autobus ne le seront pas en cas d’avertissement de classe 3.
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