Alan Ganoo, dirigeant du Muvman Patriot Morisien (MPM), et ministre du Transport et du Métro léger, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, est d’avis que le Budget 2021-2022 est une boîte d’outils, une feuille de route pour faire de notre pays plus prospère, plus solidaire et inclusive. C’est ce qu’il a soutenu à l’Assemblée nationale lors de son intervention sur le discours-budget 2021-2022 dans la nuit du samedi 19 à dimanche 20 juin. Il a qualifié ce budget de visionnaire et innovateur.
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Ce budget donne à l’État les moyens pour améliorer les conditions de vie des citoyens en cette période difficile de crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19, dit-il. Pour Alan Ganoo, il insuffle un sentiment de confiance aux citoyens et leur donne de l’espoir.
Ce budget, ajoute Alan Ganoo, vise à offrir à la population une sécurité tant dans leur maison que dans la rue. Des mesures, dit-il, sont énoncées pour protéger les citoyens de l’impact négatif de la propagation de la Covid-19 qui telle une vague engloutit le monde. Face à cette situation, des mesures exceptionnelles ont été prises pour sauvegarder les emplois dans tous les secteurs économiques, fait-il ressortir.
Betamax est un "arguable case"
Alan Ganoo a tenu au début même de son intervention de donner la réplique aux membres de l’opposition qui ont critiqué le gouvernement pour la rupture du contrat de Betamax portant sur le transport des carburants à bord du Red Eagle. Il est d’avis que la bataille légale dans l’affaire Betamax a pris fin avec le verdict du Judicial Committee du Privy Council, mais les débats sur ce dossier vont continuer pour quelque temps encore au niveau politique. La rupture du contrat de Betamax est, dit-il, est un "arguable case" et ce dossier ne peut être comparé à celui de hedging sur les produits pétroliers importés par la State trading Corporation pour le marché local et pour Air Mauritius. Selon lui, des membres de l’opposition sont dans l’erreur quand ils font un amalgame de la taxe additionnelle de Rs 2.00/litre sur les prix de l’essence et du diesel pour financer l’achat des vaccins contre la Covid-19 avec les pertes que le pays a encourues avec les mesures de hedging en 2009. Il affirme qu’il est faux de dire que le pays a déjà acheté les vaccins nécessaires et que la taxe de Rs 2.00 sur les produits pétroliers sera utilisée pour le paiement des dommages à Betamax.
Le ministre a expliqué que pour le hedging sous le gouvernement travailliste une taxe de Rs 3.00 par litre de carburant avait été imposée sur les contribuables. Il a cité une réponse que le ministre du Commerce d’alors avait faite le 13 décembre 2011 à la suite d’une Private Notice Question confirmant que les contribuables payaient une taxe de Rs3.00 par litre sur les prix des carburants pour payer les "hedging losses".
Alan Ganoo a cité l’extrait suivant du Hansard du 13 décembre 2011: "With regard to part (c), Mr Speaker Sir, total fuel hedging losses as at July 2009 stood at Rs4.7 billion. The total payment effected to date amounts to Rs3.8 billion and the outstanding amount remaining to be recovered is Rs900 m. It is expected that the total amount will be recovered by November 2013. The total amount would have already been fully recovered by April 2012 when Rs3 per litre was being collected from both mogas and gas oil prices. However, in March this year, the rate was reduced to Rs1.25 for mogas per litre and Rs1 for gas oil to contain inflationary pressures."
Alan Ganoo rappelle que l’affaire Betamax a été portée devant le Singapore International Arbitration Centre, la Cour suprême et le Judicial Committee du Privy Council alors que la question de hedging sous le gouvernement travailliste n’a fait l’objet d’aucune enquête. Le Premier ministre d’alors avait même refusé de répondre aux interpellations parlementaires ayant trait à cette affaire, a-t-il souligné.
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