Interview

Alain Paillusseau, CEO de Momentour : «Il y a un manque de personnel qualifié dans les hôtels»

Alain Paillusseau

Selon le Chief Executive Officer de Momentour, tous ceux qui travaillent dans l’industrie du tourisme sont des « ambassadeurs de Maurice » et ont besoin de suivre des formations adaptées afin que le pays reste compétitif face à une concurrence dynamique.

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Quel est votre constat sur le secteur du tourisme à Maurice ?
L’industrie touristique mauricienne est en bonne santé grâce à une progression de la fréquentation en 2016, qui devrait se confirmer en 2017. L’insécurité qui existe actuellement dans de nombreux pays favorise aussi les destinations naturellement protégées comme l’océan Indien et les Caraïbes. Maurice est devenue, en 30 ans, une destination incontournable pour une clientèle exigeante. Elle est aussi un exemple réussi de mélange de cultures et de paix.

Quels sont aujourd’hui les métiers porteurs de l’industrie touristique ?
Tous les métiers sont porteurs. Les hôtels à Maurice manquent de personnel qualifié. De nombreux Mauriciens tentent leur chance à l’étranger et sur les paquebots. Nous sommes donc à la recherche permanente de nouvelles recrues.

Quels types de formations proposez-vous ?
Momentour est la première organisation à Maurice à proposer des formations aux métiers de l’animation et des activités sportives dans le secteur de l’hôtellerie et des loisirs. Ces formations sont aussi adaptées à tous les métiers où l’on est en contact avec les touristes, que l’on soit agent des douanes à l’aéroport, chauffeur de taxi, agent de sécurité ou membre de la police du tourisme. Tous sont des « ambassadeurs de Maurice ». Les formations que nous proposons sont regroupées sous quatre modules principaux : la communication, la connaissance client, la sécurité et l’encadrement.

Quels sont les frais à payer ?
Le coût des formations varie entre Rs 12 000 et Rs 15 000 selon les modules. Nos formations ont été validées par la Mauritius Qualifications Authority et approuvées par la Tourism Authority.

Et pour ceux qui souhaitent travailler sur les bateaux de croisière ?
C’est une nouvelle façon de travailler tout en voyageant à travers le monde. Mais les conditions de travail et de vie sont difficiles. La majorité de ceux qui se lancent dans cette expérience ne partent qu’un ou deux ans.

Quelles sont les perspectives du secteur cette année ?
L’ouverture de nombreuses nouvelles lignes aériennes sur Maurice a considérablement boosté l’offre touristique ces deux dernières années. 2017 sera certainement un bon cru si les tarifs hôteliers n’augmentent pas, car la concurrence reste dynamique avec des destinations comme la Thaïlande, Dubayy et le Sri Lanka, et l’accès aérien vers Maurice reste trop cher.

 

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