L’industrie du transport en commun fait face à divers problèmes. « Il serait souhaitable que les employés soient mieux considérés » , a souligné Alain Kistnen, secrétaire général de l’Union of Bus Industry Workers (UBIW), au micro de Florence Alexandre, dans l’émission Au cœur de l’info. « L’être humain doit être au centre de l’industrie du transport. »
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Bien qu’il ne soit pas contre le recrutement de chauffeurs étrangers pour pallier le manque de personnel chez divers opérateurs d’autobus, Alain Kistnen estime qu’un meilleur traitement des employés faciliterait le recrutement. Selon les divers intervenants lors de l’émission, dont Viraj Nundlall, Managing Director de Triolet Bus Service (TBS), Sunil Jeewoonarain, secrétaire de la Bus Owners Cooperative Federation (BOCF), et Dhiraj Dosieah, Managing Director de la Mauritian Bus Transport Ltd (MBT), le recrutement est un des problèmes que rencontrent les compagnies.
Selon Alain Kistnen, il faut encourager les jeunes à intégrer les compagnies d’autobus en leur fournissant de bons véhicules. Ce qui profiterait également aux passagers. « Il faut redonner au secteur du transport ses lettres de noblesse », a ajouté le secrétaire de l’UBIW. Pour lui, les employés accepteront de travailler s’ils bénéficient de plus de considération. « Le bien-être des employés est très important et les opérateurs ne devraient pas uniquement songer qu’à faire des profits sur leur dos », a-t-il souligné.
Alain Kistnen a aussi affirmé que le syndicat n’est pas contre le Fleet Management System que la National Land Transport Authority (NLTA) envisage de mettre en place. Ce système permettrait de suivre le mouvement des autobus en temps réel pour s’assurer qu’ils sont bien sur la route et non pas au garage alors que le gouvernement leur accorde des subsides. Il a également souhaité une table ronde réunissant toutes les parties prenantes de l’industrie du transport en commun pour régler des problèmes comme les retards sur certains trajets, les plaintes du public contre les employés du transport et les agressions que ces derniers subissent de la part de certains passagers.
Concernant l’emploi des chauffeurs étrangers (Indiens, Népalais, Malgaches et Sri Lankais), il estime qu’il pourrait y avoir un problème de communication entre les chauffeurs et les receveurs, ce qui pourrait représenter une barrière à leur recrutement. Il s’élève également contre le ratio de recrutement d’un chauffeur étranger pour trois chauffeurs mauriciens. Alain Kistnen a aussi critiqué le comportement de certains employés du transport envers le public.
Les autres intervenants ont mentionné les problèmes de circulation routière qui occasionnent des retards sur certaines lignes. Ils ont plaidé pour la mise en place de voies réservées aux autobus pour faciliter leur trajet. « Nous rencontrons des problèmes à cause des embouteillages. Ce qui explique les retards parfois », a soutenu Viraj Nundlall, du TBS. « Il faudrait des routes prioritaires pour un service plus efficient », a expliqué Dhiraj Dosieah, de la MBT. Sunil Jeewoonarain, de la BOCF, exhorte les autorités à mettre en place un système pour permettre à chaque passager de connaître l’heure à laquelle le bus passera à son arrêt, afin de ne pas perdre de temps à attendre.
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