Alain Jeannot: « La naissance d’Aurélie a changé ma vie »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"8291","attributes":{"class":"media-image size-medium wp-image-16494","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"300","alt":"Alain Jeannot et Aur\u00e9lie."}}]] Alain Jeannot et Aurélie.

</div> La naissance d’un enfant… Quoi de plus angoissant ? Mais quel bonheur ! La naissance de ma fille Aurélie est l’un des souvenirs les plus marquants de ma vie. Ma femme Annick a commencé à percevoir les signes de son arrivée vers 19 heures, ce fameux 27 mai 1991. Elle et moi étions à la fois excités et inquiets. C’était notre premier enfant et nous étions jeunes. J’avais 25 ans et Annick deux ans de moins. Lorsque les contractions ont commencé à devenir plus fortes, nous sommes allés à la clinique Bon-Pasteur, accompagnés de ma mère. La mère d’Annick nous y a rejoints après les formalités d’admission. J’avais apporté le livret de grossesse que nous avions acheté. À la dernière page, je consignais l’espacement des contractions. Le travail fut assez long et ardu. Vers 6 h 30 le lendemain, le Dr Bissoonauth, le gynécologue, est arrivé.

Papa

Annick est conduite au Labour  Ward. J’avais mis le livret de côté et j’assistais en direct à la venue de mon premier enfant. La tête se présentait avec plein de cheveux tout noirs. J’étais derrière Annick. Je lui tenais la tête et l’encourageais. Je n’oublierai jamais le cliquetis des ciseaux utilisés pour l’épisiotomie (incision pratiquée pour faciliter certains accouchements). Lorsque le gynécologue a extrait le bébé, je ne l’ai vu que de dos. Je n’ai donc pas pu voir le sexe. J’étais persuadé durant les derniers mois de la grossesse qu’il s’agissait d’un garçon. J’entends encore le docteur s’exclamer : « Vous avez une très belle fille. » Comme pour lui répondre, Aurélie émettait son premier cri. Ce fut un choc. Il y a quelques secondes à peine, je n’étais qu’un époux. Mais là, j’étais papa. Depuis, ma vie a changé. Annick et moi avons eu deux garçons par la suite. Toutefois, Aurélie restera Aurélie, notre premier enfant et notre unique fille. Équilibrée, forte, dotée d’une grande sensibilité sociale et littéraire, elle a beaucoup de considération pour sa famille. J’ai beaucoup pleuré lorsqu’elle est partie en France, où elle poursuit ses études actuellement… Son arrivée est la seule naissance à laquelle j’ai pu assister en live. Pour les deux garçons, en tant que Senior Flight Purser, je me trouvais à 40 000 pieds, sur des vols à destination de Maurice. C’est peut-être pour cela que ce souvenir me restera éternel.